Du 22 août au 1er septembre, le Festival Berlioz fêtera ses vingt ans avec "L'homme-orchestre", programme anniversaire en l'honneur du fils du pays né le 11 décembre 1803 à la Côte-Saint-André. Un sous-titre qui nous rappelle une caricature anonyme de 1850 dépeignant le compositeur affublé d'un tambour et portant dans le dos un instrument à vent plus proche du tromblon que du trombone.
Maître des expériences orchestrales et des effectifs géants, Hector Berlioz consigna ses études et pratiques dans deux livres : un Traité de l'instrumentation et de l'orchestration moderne, suivi de l'essai Le Chef d'orchestre : théorie de son art, recherches que certains considérèrent en leur temps comme des extravagances. À l'exemple de la symphonie Harold en Italie, qui sera donnée le 25 août par la Chambre philharmonique d'Emmanuel Krivine (photo), où sur un sujet emprunté au poète anglais Byron, le maestro développe une ballade symphonique tracée comme un chemin d'honneur pour le violon alto.
Autre orfèvre des masses musicales, Ludwig von Beethoven, que Berlioz considérait à la fois comme un génie, un bienfaiteur et un ami, sera présent chaque jour pour une plongée au cœur de ses trente-deux sonates pour piano par François-Frédéric Guy. Participeront également à ce programme l'Orchestre National de Lyon, l'Orchestre des Pays de Savoie, le Brussels Philharmonic ou encore les Musiciens du Louvre de Grenoble. Dans tous les cas, l'acoustique de la cour du Château Louis XI, rendue unique par l'installation d'une conque, fera une fois de plus honneur aux œuvres présentées.
Régis Le Ruyet
Festival Berlioz, du jeudi 22 août au dimanche 1er septembre, à La Côte-Saint-André