Pâtisserie artistique

Le corps de l'instrument

CitéDanse

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

"Cake Shop", c’est un concert dansé d’une grande intensité musicale proposé par la chorégraphe Isabelle Üski et le musicien Sébastien Coste. Pour en savoir plus, on est partis à la rencontre de la première, qui gravite notamment dans le monde encore peu connu du grand public qu’est la danse-contact. Propos recueillis par Aurélien Martinez

Comment est né ce Cake Shop ?
Isabelle Üski :
 Il est né de plusieurs expériences qui me sont arrivées en improvisation dansée, dans des spectacles qui se composaient dans l’instant avec des partenaires musiciens engagés dans le mouvement, et moi-même qui partait en voix. Du coup, je me suis retrouvée à certains moments dans des formes d’intensité et d’harmonie entre le son et le geste qui m’ont touchée. J’ai eu envie de les explorer afin de les retrouver et les partager.

Cette fois-ci avec Sébastien Coste...
Je savais que Sébastien était engagé dans cette recherche – il est musicien à la base [au sax soprano notamment – ndlr] mais a aussi beaucoup exploré le mouvement. Alors que moi c’est plutôt l’inverse – je suis avant tout danseuse et j’explore la voix depuis une dizaine d’années. On avait vraiment envie de voir comment l’on pouvait se rencontrer entre instrumentistes et dans la relation à l’instrument, à l’espace, au déséquilibre… La pièce s’appelle Cake shop, comme la pâtisserie, avec l’idée de mettre différents ingrédients et qu’à un moment, ça prenne. C’est ce que l’on cherche dans l’idéal. On ne l’a pas trouvé dans tous les morceaux, mais ça donne envie de creuser…

Comment cette collaboration s’est-elle déroulée ?
Pour certains morceaux, c’est parti d’une thématique, pour d’autres d’un registre musical, pour d’autres encore d’une mise en situation, d’une mise en relation… Avec l’idée d’écrire des morceaux, de véritables pièces sonores et dansantes, comme pour un album. La danse du spectacle évoque le contact-improvisation (une pratique dans laquelle les points de contact physique sont le point de départ d'une exploration à travers des mouvements improvisés)... Ça fait partie de nos pratiques. On le retrouve dans la pièce car on joue sur la relation et une certaine ouverture à l’inconnu. Quelque part, Cake Shop s’appuie sur une exploration que l’on pourrait nommer « contact improvisation musical ». Mais les pièces sont ensuite écrites et le rendu est parfois loin de cette pratique.

Pour finir, vous êtes à la tête de Chorescence, compagnie et association grenobloise qui est une référence niveau contact-impro...
C’est une association que j’ai fondée en 2005 en arrivant à Grenoble, et qui s’est beaucoup développée autour de la pratique du contact-improvisation – notamment par des cours, des ateliers, des espaces de pratique… On a un festival international de contact-impro – le seul en France aujourd’hui ! – qui existe depuis 2008 avec une petite forme, et 2010 dans sa forme actuelle. Et puis la création qui existait plus sous forme de performances avant 2010 se développe aujourd’hui avec des pièces écrites.

Cake Shop, jeudi 12 septembre à 20h, à CitéDanse, dans le cadre de la soirée Le corps de l’instrument

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