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La Grande beauté du cinéma italien
Par Christophe Chabert
Publié Jeudi 7 novembre 2013

Photo : "Les conséquences de l'amour" de Paolo Sorrentino

Les Conséquences de l'amour
De Paolo Sorrentino (It, 1h50) avec Toni Servillo, Adriano Giannini, Olivia Magnani...
Les huitièmes Rencontres du cinéma italien organisées par Dolce cinema affichent un programme dantesque, que ce soit dans sa compétition, son panorama ou ses hommages. L’ouverture, vendredi 15 novembre à 20h30, se fera en grande pompe à La Source avec un ciné-concert autour de Maciste aux enfers (1925), mis en musique par l’Unikum Swak, ensemble de quinze musiciens dirigé par Mauro Coceano.
Le festival prendra ensuite ses quartiers au Club, avec notamment un très beau focus sur le travail du chef opérateur Luca Bigazzi à travers quatre films : Lamerica de Gianni Amelio, Une journée à Rome de Francesca Comencini, L’Intervalo de Leonardo di Costanzo et surtout Les Conséquences de l’amour (photo) de Paolo Sorrentino. La complicité entre Bigazzi et Sorrentino, entamée avec ce beau film trop méconnu et poursuivi jusqu’à son récent et sublime La Grande Bellezza – repris dans le panorama du festival – leur a permis de développer une sophistication visuelle qui a peu d’équivalent dans le cinéma contemporain. Bigazzi sera présent au festival pour deux rencontres où il parlera de son métier et de sa technique.
Autre moment important de cette édition : une grande rétrospective consacrée au cinéma italien confronté à la question de la résistance qui traverse les époques et les luttes. On passera donc du fascisme (avec deux œuvres essentielles, Le Conformiste de Bertolucci et Saló de Pasolini) aux manifestations anti-Berlusconi (le documentaire Bandiera Viola, sur le «No-Berlusconi day» du 5 décembre 2009), ou encore de la question de l’immigration sur l’île de Lampedusa (Terraferma d’Emmanuele Crialese) à l’invention du mouvement slow food, né en Italie avant de devenir un courant mondial (Slow food story de Stefano Sardo).
Enfin, à la Cinémathèque, c’est Anna Magnani qui sera à l’honneur, avec trois classiques inoxydables : Mamma Roma de Pasolini, Rome ville ouverte de Rossellini et Bellissima de Visconti. L’ensemble du festival dessine ainsi un tour complet du cinéma italien, passé, présent et même futur, peut-être pas aussi catastrophique qu’on a pris l’habitude de le dire
Christophe Chabert
Rencontres du cinéma italien
Du 15 au 26 novembre
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Christophe Chabert
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François Cau