Un peintre à côté de chez vous

Paroles de palette, Diodore Rahoult (1819-1874)

Musée de l'Ancien Évêché

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Rue Diodore Rahoult (centre-ville), on y boit un verre, on rend visite à un ami, mais sait-on seulement qui se cache derrière ce patronyme ? Connu de son vivant, le peintre dauphinois est vite tombé dans l’oubli et c’est à travers un double parcours que l’exposition "Paroles de palette propose" de combler cette lacune. Charline Corubolo

Peintre reconnu du XIXe siècle, Diodore Rahoult fait aujourd’hui parti du décor grenoblois, notamment avec ses allégories picturales qui ornent le Musée-Bibliothèque (place Verdun). Et pourtant, il est méconnu dans le paysage artistique de la région. Avec une rétrospective découpée en deux lieux d’exposition, dont la visite débute à la Bibliothèque d’étude et d’information puis se termine au Musée de l’Ancien Êvêché, Grenoble retrouve sa splendeur d’antant sous les traits d’un homme doué d’observation.

Le premier espace offre une visite chronologie de la vie de l’artiste à travers nombres d’esquisses, d’illustrations imprimées et de correspondances, tandis que le deuxième dévoile la touche léchée du peintre au gré de scènes quotidiennes entre Dauphiné et Rome, entre fables et allégories. Plus de deux-cents œuvres sont exposées, marquant la diversité technique et thématique de l’œuvre du dauphinois.

« Croqueur » d’hier

Diodore Rahoult a beau être vieux de presque deux siècles, son dessin en demeure pas moins contemporain. Les esquisses présentées en sont le meilleur exemple : dans l’espace de la page, le paysage apparaît sous un trait plein puis soudainement vide, partiellement coloré. Les paysages croqués offrent une vision du monde simplifiée mais pleine vérité, qui s’exprime alors pleinement dans l’œuvre Grenoblo malhérou (1860-1864), pièce maitresse qui se présente comme un recueil illustré de poèmes en patois.

Les amateurs d’histoire grenobloise seront ravis de découvrir ce qu’était leur ville jadis, tout comme les huiles se transforment en témoignage de la vie quotidienne de l’époque ou d’une Italie luxuriante. Des sujets souvent sublimés par le bleu, couleur qui s’impose alors comme la touche du peintre et qu’il distille dans l’ensemble de ses œuvres, à tel point que l’on en cherche les variations au fil des toiles. Mais jamais Diodore Rahoult ne tombe dans le bleu royal, étant lui-même un homme du peuple qui a servi les goûts de la société du Second Empire avec son art, aujourd’hui vu tel un lointain miroir.

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