Sous-titrée « passer les bornes », la nouvelle édition du festival l'Arpenteur aura lieu comme toujours dans la commune montagneuse des Adrets-en-Belledonne, entre Grenoble et Chambéry. Rencontre avec son boss Antoine Choplin pour en savoir plus. Propos recueillis par Aurélien Martinez
Faire un festival en pleine montagne, ça change forcément la donne : tel est le créneau du festival l'Arpenteur, dirigé par l'auteur Antoine Choplin et l'association très justement nommée Scènes obliques. « La notion de territoire joue sur un plan poétique. De notre montagne, on voit la ville dans la vallée, le regard porte loin... » Le territoire est donc une porte d'entrée poétique vers une exigence artistique qui est pourtant la même que celle d'autres festivals plus urbains – on a d'ailleurs souvent loué dans ces colonnes la pertinence de la programmation, qui mélange aussi bien découvertes que têtes d'affiche de scènes subventionnées.
Antoine Choplin se félicite d'ailleurs d'arriver à croiser les publics, entre les spectateurs du coin qui n'ont pas les mêmes facilités d'accès à la culture que les Grenoblois et ceux qui inscrivent l'Arpenteur sur leur calendrier culturel au même titre que d'autres festivals ou salles de spectacle. « On n'est pas un festival d'intellos de la ville qui viennent prendre l'air au début de l'été ! » Même s'il sait aussi rassurer ce fameux citadin : « On n'a pas forcément les pieds dans la gadoue à l'Arpenteur ! »
De tout
Concrètement, que découvrirons-nous pendant ces neuf jours aux Adrets-en-Belledonne ? Sachant que cette édition est sous-titrée « Passer les bornes » – plus un clin d'œil (dépassement des frontières géographiques, esthétiques...) qu'un véritable axe de programmation... Réponse : il y aura de tout, ce qui fait justement la richesse de l'aventure. Du théâtre, de la danse, du cirque, de la musique, voire même un atelier d'astronomie ou une rencontre en marche avec un artiste tibétain – le Tibet est mis à l'honneur cette année dans Cairns, le projet au long cours de l'association visant à « témoigner d'initiatives internationales en toute proximité ».
De notre côté, on note la venue de têtes connues (René Lacaille avec un bal « fanfaroné », le groupe No mad ? et son fameux ciné-concert sur le film The Party, le metteur en scène et comédien Pierre Meunier avec un seul-en-scène...). Et on conseille le très chouette Tierra Efimera, spectacle jeune public du collectif Terrón où la terre sert de matériau de base à des envolées poétiques et visuelles saisissantes.
L'Arpenteur, du vendredi 4 au samedi 12 juillet, aux Adrets-en-Belledonne