Awards 2014 musique

L’award de la langue qu’on aime bien entendre : le français

Juillet 2014 : le groupe Frànçois & the Atlas Mountains livre le meilleur concert de la seizième édition du Cabaret frappé – non, ce n’était pas celui de Tricky ! Octobre 2014 : les Innocents, groupe culte des années 90 à la musique intemporelle, se reforment en mode duo et passent par la Source de Fontaine. Novembre 2014 : le "pop father" Étienne Daho enflamme littéralement la MC2. Trois exemples qui ont une fois de plus confirmé (ou démontré à ceux qui l’ignoraient) que la langue française se prête merveilleusement à la pop, ce que finalement peu de groupes français semblent entendre.

« En France, on a un rapport à la littérature qui fout la trouille. Il y a un tel tribut à payer à la poésie française. Du coup, dès qu’on sort de la chanson française classique et qu’on va sur la pop, il y a des blocages » nous expliquait JP Nataf des Innocents en interview.

Sinon, rien à voir mais presque : c’est décidé, l’an prochain, on rebaptise ces "PB awards" les "PB d’or". Ou un truc dans le genre (on a un an pour réfléchir).

L’award du musicien local (ou presque) qui utilise le mieux le français : Chevalrex

Parce que Le Désert commence là, extrait du premier album solo de cet ex-Frères Nubuck (qui se faisait appeler Rémy Chante du temps de ce groupe grenoblois), est une pure merveille. Comme on avait pu en avoir la preuve en avril dernier au Centre d’art Bastille lors du live de celui qui vit aujourd’hui à Valence.

L’award de la salle qui aura peut-être bientôt un award : la Belle électrique

Enfin elle ouvre cette tant attendue salle de 950 places dédiée aux musiques amplifiées – ça fait plus de vingt ans que tout le milieu culturel en causait. L’inauguration est prévue le samedi 10 janvier. On en parlera donc dans notre numéro de rentrée.

L’award de la plus belle euthanasie : Rien

Bon bah voilà, le groupe grenoblois culte s’est sabordé début décembre à la Bobine. Fin d’une aventure musicale qui aura duré quinze ans, et dont il reste de fascinantes traces post-rock sur leur site l'Amicale Underground – les albums sont en téléchargement libre. « Ci-gît Rien », en effet.