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Jack Arnold, l'outsider de la série B

Jack Arnold, l'outsider de la série B
Le salaire du diable
De Jack Arnold (ÉU, 1957, 1h20) avec Jeff Chandler, Orson Welles, Colleen Miller...

Tous les cinéastes ne peuvent pas être Hawks, Ford ou Hitchcock... Et comme il faut de tout pour faire un monde, des grands maîtres et des tâcherons, des artisans et des artistes, on devra un jour reconnaître à Jack Arnold sa place dans le cinéma américain. De lui, on connaît surtout deux films : L'Homme qui rétrécit et L'Étrange créature du lac noir, pour des raisons très différentes. Autant le premier est une merveille, non seulement à cause de son exploit technique (arriver à faire évoluer un personnage lilliputien dans des décors géants où l'ordinaire devient extraordinaire, goutte d'eau ou épingle à nourrice, chat ou araignée) mais aussi grâce à sa réflexion métaphysique sur la place de l'humain dans l'univers, autant le second est encore aujourd'hui une amusante attraction liée à son utilisation, pionnière, de la 3D.

En poussant plus loin sa filmographie, on découvrira quelques autres bijoux, comme Le Météore de la nuit ou l'incroyable Jeunesse droguée (High school confidential), film de propagande anti-drogue tellement mal élevé à la culture beatnick qu'il en devient un pur produit de la contre-culture. Ou encore ce Salaire du diable que les Maudits films ont choisi de faire redécouvrir lors de cette édition : Arnold s'y aventure dans le western (tel est le lot des cinéastes des séries B, glisser leurs boots dans tous les genres en vogue) pour y raconter une trame classique (l'honnête shérif contre le méchant propriétaire) tout en ménageant la dimension humaniste qui caractérise son œuvre.

Curiosité à l'intérieur de la curiosité, c'est Orson Welles qui joue le "bad guy", aux côtés de Jeff Chandler dans le rôle du représentant de la loi. Comme à son habitude, Arnold fait de la "production value" grâce à son scope noir et blanc et à la maîtrise de ses cadres et de son montage, marque de fabrique de ses films dans les années 60, dont beaucoup restent encore à exhumer.

Christophe Chabert

Le Salaire du diable
Vendredi 23 janvier à 22h, à la salle Juliet Berto, dans le cadre des Maudits films

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