Le ministère de la culture souhaite un nouveau directeur pour le Centre chorégraphique national, qui était dirigé depuis 1984 par Jean-Claude Gallotta
« Pour moi, le CCN n'est qu'un outil – qu'on a fabriqué d'ailleurs ! Je suis à Grenoble, j'ai besoin d'un atelier. Qu'on l'appelle l'Orangerie, le CCN ou la Maison de la culture, c'est pareil. Je demande juste des moyens pour continuer à travailler. Et si ça peut se faire à Grenoble, j'aime autant. » Voilà ce que nous déclarait le chorégraphe Jean-Claude Gallotta en 2012, lorsqu'à l'occasion de la reprise de son très beau Racheter la mort des gestes, nous l'interrogions sur sa longévité à la tête du Centre chorégraphique national de Grenoble (CCNG) qu'il dirige depuis 1984. Une situation assez inédite dans un milieu culturel où le jeu des chaises musicales est de mise, dans un souci de partage de ces outils issus des politiques de décentralisation culturelle impulsées dans les années 1980.
Mais Grenoble ne fera désormais plus exception puisque le ministère de la culture a décidé que Jean-Claude Gallotta allait devoir laisser sa place à un nouveau chorégraphe qui entrera en fonction en janvier 2016. Alors que lui se voyait bien rester jusqu'en 2018 pour terminer tous ses projets. Après son départ, il sera néanmoins aidé financièrement par le ministère à hauteur de 200 000 euros annuels pendant trois saisons, et deviendra artiste associé à la MC2 jusqu'en 2018. Mais initialement, lui rêvait de fusionner son CCN avec la MC2, comme ça a déjà été fait avec le Centre dramatique – mais de façon plus douloureuse, Jacques Osinski, le boss de l'époque, ayant été écarté du barnum. Le projet a pourtant été retoqué en haut lieu, ce qui peut surprendre. Un appel à candidature sera donc lancé pour trouver le successeur de Jean-Claude Gallotta. On suivra ça de près.