Refugiado

Refugiado
De Diego Lerman (Arg, 1h35) avec Julieta Diaz, Sebastián Molinaro...

Nouvelle promesse déçue pour Diego Lerman, avec un film à sujet académique et édifiant qui manque d’envergure.

Il faut reconnaître à Diego Lerman un mérite : avoir été, avec Tan de repente, le pionnier d’une nouvelle vague du cinéma argentin qui a permis l’éclosion de cinéastes importants comme Pablo Trapero ou le regretté Fabián Bielinsky. En revanche, il n’a jamais vraiment confirmé cet essai, et Refugiado marque même une forme de renoncement, le film se contentant d’aligner paresseusement les lieux communs éculés du world cinéma. À savoir l’addition d’un sujet "sensible" (les violences conjugales), d’un réalisme proche du pléonasme (caméra à l’épaule parcourant en temps réel le décor triste des quartiers pauvres, des centres sociaux et des logements décrépis) et d’un point de vue qui finit par être franchement casse-burnes (à hauteur d’enfant).

Passé le vague mystère du début, lorsque la mère enceinte et son fils tentent d’échapper au mari, le film languit entre humanisme – la solidarité féminine au foyer – et thriller décevant – la fuite, où la menace reste tellement abstraite qu’elle ne crée jamais de véritable tension. L’appel à la poésie de l’enfance ne suffit pas à donner à ce film trop scolaire l’envergure nécessaire pour être autre chose qu’un préambule à un débat sur la question.

Christophe Chabert

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Mardi 10 mars 2015 Après trois ans d’existence, le festival Ojo Loco s’impose comme un des rendez-vous cinématographiques importants de la saison. Avec, au milieu d’une pléthore de films passionnants venus de Cuba, d’Argentine, du Brésil ou du Pérou, un cinéma...

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X