Une architecture de la peinture à l'Espace Vallès

Untitled

Espace Vallès

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N'en déplaise aux réfractaires, l'art abstrait est une pratique cérébrale signifiante et pleine d'images. L'exposition "Untitled" de l'Espace Vallès, qui regroupe quatre artistes usant de l'abstraction géométrique, en est une parfaite démonstration. Charline Corubolo

Au cœur de son architecture particulière, l'Espace Vallès accueille lignes droites et couleurs uniformes. Sous le titre de l'exposition Untitled sont réunis quatre artistes : deux Grenoblois – Denis Arino et Roland Orepük – et deux autres venant de la région Rhône-Alpes – Cyril Behncke et Frédéric Montégu. Avec des protocoles différents et des matériaux qui leur sont propres, les peintres se jouent d'un art de la géométrie pour offrir un nouveau regard sur la perception des éléments et leur mise en espace.

Ainsi, même si les traitements sont différents, l'ensemble de l'accrochage déploie une vision cohérente et invite à découvrir un jeu de tracés et de formes colorées plein de sens. Telle une tentative de redéfinir l'essence de la peinture au XXIe siècle, les artites explorent les fondements de l'abstraction géométrique et du minimalisme, versant pour certains vers une forme d'art concret.

Les œuvres picturales sont à la fois la démonstration d'une plasticité spécifique dans un lieu défini et l'énonciation d'idées par lesquelles les artistes mènent une quête de la maîtrise et un dialogue avec l’œuvre.

Lignes directrices

Et parfois ce dialogue se fait par le biais de l'histoire de l'art. Conversation with Kelly, référence faite au peintre minimaliste américain Ellsworth Kelly, présente une série de triptyques où un aplat de jaune couvre partiellement des toiles blanches. Derrière cette recherche de la couleur, Roland Orepük explore l'espace de création hors du cadre et sacralise la teinte.

Quant à Denis Arino, son travail a évolué vers de nouvelles formes mais toujours selon son principe de « grecque » : lignes brisées générées par l'épaisseur du tableau qui envahissent la toile telle une frise. Grâce à des pigments interférents, la couleur bouge avec la lumière. À travers ces labyrinthes bicolores, l'artiste cherche à déstabiliser le regard et revendique le statut décoratif de la peinture.

En réponse, les modules monochromes de Frédéric Montégu offrent une infinité d'assemblages avec un jeu de nuances contrastées ou complémentaires ; quand Cyril Behncke oppose le blanc à la trame nue de ses tableaux, dont la forme est induite par le châssis qu'il réalise, cherchant à reconsidérer les moyens picturaux et une certaine architecture de la pensée.

Untitled, jusqu'au samedi 4 juillet, à l'Espace Vallès (Saint-Martin-d’Hères)

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