Les expos patrimoniales à voir ou à revoir cet été

Rose palace

Musée de la Révolution Française

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Voici les beaux jours installés et les vagues de chaleurs incessantes. N'ayez crainte, nous avons trouvé la parade pour faire diminuer votre thermostat intérieur et augmenter vos connaissances. Un petit tour au musée ; et si vous ne savez pas quoi choisir, voici une petite sélection spéciale culture et patrimoine. Charline Corubolo et Nathan Chaudet

Rose Palace

La Révolution française n’est pas que question d’histoire ; il est aussi question d’art contemporain. L’artiste Viviane Rabaud investit ainsi tout l’été le parc du Domaine de Vizille pour y amener sa touche pop et flashy avec Rose Palace. Il ne s’agit pourtant pas ici d’un palace mais bien d’une prison. La prison la plus emblématique d’une époque forcément riche en symbolique : la Bastille.

C’est la troisième œuvre présentée dans le Domaine qui organise tous les deux ans une exposition éphémère composée d’une seule pièce. Cette Bastille flottante faite de scoubidous roses tricotés apporte une touche de modernité qui contraste totalement avec le paysage environnant et le sujet. Pour l’artiste, l’idée était de « construire des ponts entre les époques » pour aboutir à un mélange « entre révolution et fiction ».

10 kilomètres de fil et quelque 60 heures de travail ont été nécessaires pour monter cette réplique à l’échelle 1/12. De nombreux calculs – et l’aide d’un ingénieur – ont également été nécessaires pour faire flotter cet édifice au ras de l’eau sans qu’il ne tangue ni coule. Alors on n’oublie pas son appareil photo.

NC

Jusqu’au lundi 21 septembre, sur le grand canal du domaine de Vizille

L'Isère en histoire, préhistoire 20e siècle

Le patrimoine n'est pas que question de vieilles pierres ; il est aussi question de vieilles pierres rénovées. Après trois années de travaux, le Musée de l'Ancien Évêché de Grenoble dévoile ainsi les dernières salles de son parcours permanent consacré au XIXe et XXe siècle dans un tout nouvel apparat. L'accent est mis sur la partie L'Isère en histoire et la grande innovation qui accompagne la visite est la mise à disposition de tablette offrant au public plusieurs entrées (écrites ou sonores) sur chaque objet exposé. Un choix moderne qui permet de ne pas surcharger les murs d'explications – désormais tout tient dans la main.

D’autres changements se trouvent aussi en fin de parcours avec notamment la diffusion du film L'Isère au 20e siècle. Une chronique cinématographique réalisé par l'artiste grenoblois Denis Vedelago. Sur quatre écrans successifs se déploient en 100 minutes 100 ans de l'histoire du département. Enfin, la dernière salle offre une nouvelle présentation de la Bible de Notre-Dame de Casalibus selon un dispositif numérique qui projette le manuscrit et fait défiler les pages. Alors on n'oublie pas ses lunettes.

CCo

Exposition permanente, à l'Ancien Musée Évêché

Premières couleurs, la photographie autochrome

La culture n'est pas que question de connaissances ; il est aussi question d'images, parfois colorées. Au Musée dauphinois s'affichent ainsi les premières photographies couleurs des frères Lumière grâce au procédé qu'ils ont inventé : l'autochrome. L'exposition Premières couleurs, la photographie autochrome dévoile donc le fonctionnement de ce nouvel appareil apparu en juin 1907. Vidéo, documents et objets lèvent le voile noir sur cette avancée majeure.

Et après avoir traversé le couloir d'argent, la visite se prolonge avec des photographes amateurs alpinistes, bourgeois ou encore artistes qui utilisaient alors l'appareil pour saisir le réel en couleurs. Des autochromes originaux présentent des rues de Grenoble, dont l'évolution en seulement un siècle est spectaculaire, ou des vues des montagnes alentours. Une véritable balade au cœur du paysage isérois dans la fraîcheur d'un musée.

La déambulation se termine avec l'auto-maton où vous pourrez réaliser un seflie qui sera ensuite converti en autochrome numérique. Alors on n'oublie pas son smartphone.

CCo

Jusqu'au lundi 21 septembre, au Musée dauphinois

Poilus de l'Isère

Le patrimoine n'est pas que question de vieilles pierres ; il est aussi question d'hommes, parfois poilus. Au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère, à l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, sont ainsi célébrées douze personnalités qui ont marqué le département par leur courage et leur engagement dans ce conflit. Aujourd’hui, toutes ont disparu ; on les découvre dans l'exposition Poilus de l'Isère à travers des photographies, des écrits et autres documents originaux qui racontent ces hommes et ces femmes dans leur combat pour la France.

À l'extérieur, un authentique camion Berliet, qui servait de transport aux soldats, s'impose à notre regard dans toute sa grandeur. Une exposition en soit petite mais importante pour le devoir de mémoire et complétée par une installation numérique 1915 – Fragments d'histoire qui invite le visiteur à explorer une œuvre de manière historique au Musée de la Résistance, et de façon artistique au Musée de Grenoble. Sachant qu'un passage par le premier donne un accès gratuit au deuxième. Alors on n'oublie pas sa crème solaire pour la balade entre les deux lieux.

CCo

Jusqu'au lundi 12 octobre, au Musée de la Résistance et de la Déportation

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