« Populariser la création cinématographique de format court, en inciter la programmation et fédérer toutes les initiatives de diffusion les 18, 19 et 20 décembre sont les objectifs du Jour le plus court. » On parle de ce qui se passe à Grenoble.
Depuis quatre ans s'est institué en France pour le solstice d'hiver "Le Jour le plus court", rendez-vous semblant résulter de l'hybridation de deux temps forts estivaux : les Fêtes du cinéma et de la musique. À l'occasion de cet événement, tous les lieux en plus des salles obscures (y compris les particuliers) ont la possibilité de diffuser du film court, en piochant dans un catalogue spécialement mis à leur disposition.
Ce coup de projecteur braqué sur les films brefs s'avère nécessaire : leur espace de diffusion n'a cessé de diminuer au fil du temps, alors que l'on sait l'indispensable terrain d'expérimentation qu'il constitue pour les cinéastes, débutants ou pas. Les salles étant de plus en plus rares à les placer en avant-programme, la télévision les diffusant à des heures indues, ne demeurent que les festivals pour les soutenir – à l'instar de l'historique manifestation grenobloise en plein air.
Durant trois jours (et non un seul donc), l'édition 2015 du Jour le plus court offre donc un partage d'images dans des conditions atypiques. À Grenoble, on recommande la formule "Multiplex adulte" chez l'habitant (15 rue Georges-Jacquet, dimanche de 14h à 23h), où un particulier projette des films de Guiraudie, comme le classique érotique burlesque Le Cochon danseur (1907, photo). Ou encore les 12 histoires chantées montrées par le groupement d'artistes Vincent Dominique Tondo ë fils (6 chemin d'Isly, vendredi de 19h à 23h).
Enfin, le Prunier sauvage organise, vendredi de 20h à 24h, une soirée Grand Clap, sorte de cabaret participatif où chacun peut présenter ses films. Seule contrainte : respecter le thème « Sacrée famille ! ».
Le Jour le plus court, du vendredi 18 au dimanche 20 décembre. Rens : www.lejourlepluscourt.com