Cette année à Grenoble, on a notamment eu droit à de la politique culturelle difficile à suivre et de l'art contemporain dans la tourmente.
Le PB d'or du truc qu'on regarde d'un œil depuis longtemps sans toujours vraiment comprendre ce que c'est : la politique culturelle de la Ville de Grenoble
Bon, on ne va pas encore tirer sur l'ambulance, mais quand même... On a pourtant essayé de comprendre, on est allés à tous les "chantiers de la culture" organisés par la mairie, on a disséqué toutes les paroles publiques du maire Éric Piolle et, surtout, de son adjointe aux cultures Corinne Bernard... Pourtant, rien n'y fait, on ne comprend toujours pas où ils veulent aller quand ils parlent de culture – la chasse aux gros ? le local à tout prix ? la culture jugée élitiste à la poubelle ? (oui, on se pose les mêmes questions que l'an passé).
Et on n'est visiblement pas les seuls, le milieu culturel grenoblois, qui avait énormément soutenu Éric Piolle pendant la campagne des municipales de 2014, semblant lui aussi de plus en plus remonté après diverses décisions municipales abruptes – comme la fin du projet Tricycle au Théâtre 145 et au Théâtre de poche. On va presque devoir monter une boîte de "spin doctors" si ça continue.
Le PB d'or de l'imbroglio pas très artistique : la situation au Magasin
En septembre 2015, la plupart des salariés du Centre national d'art contemporain de Grenoble s'étaient mis en grève pour demander le départ du directeur Yves Aupetitallot, en poste depuis 1996. Ils dénonçaient ainsi publiquement une souffrance au travail. Puis ils avaient stoppé leur mouvement en attendant un conseil d'administration censé clarifier la situation.
Sauf que ça a été l'inverse, le directeur (qui n'avait pas souhaité répondre à nos questions vu qu'il était en congé maladie) déplorant quant à lui l'attitude vindicative de la présidente du conseil d'administration. La presse parisienne s'en est alors mêlée, démontrant l'importance sur le plan national de cette place forte pour l'art contemporain.
Une place forte du coup aujourd'hui dangereusement fragilisée et qui semble naviguer à vue : l'exposition de Didier Faustino (photo) qui devait se terminer début janvier a été prolongée de trois mois. Et aucune autre n'est pour l'instant annoncée...