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Le collectif Troisième bureau, qui défend avec force les écritures théâtrales contemporaines, propose une lecture-musicale ce lundi. Avec un texte fort d'une auteur italienne.
« À l'usine TWC, c'était un travail pesant et répétitif. Au fond quand j'y pense, la vie dans les champs était moins dure, parce qu'au moins on était au grand air et le rythme n'était pas si rapide. Mais dans l'ensemble, on s'était habitué à la vie ici. » Avec Étincelles, l’auteur italienne Laura Sicignano livre une courte pièce de théâtre-récit centrée sur trois femmes italiennes (une mère et deux filles) venues s’installer aux États-Unis au début du siècle dernier espérant ainsi trouver une vie meilleure. Du théâtre-récit oui, l’histoire étant basée sur des faits réels : ceux de l’incendie qui ravagea une usine de textile new-yorkaise en 1911, incendie dans lequel 146 personnes trouvèrent la mort – des jeunes filles surtout.
L’auteure s’intéresse donc à l’événement dramatique, créant une tension forte avec sa narration en temps réel dans cette usine transformée en cercueil. Mais elle dépeint aussi (et c’est là le plus intéressant) les conditions de travail des ouvrières de l’époque et leurs rapports à la domination patronale – implicitement intégrée chez certaines ou dénoncée chez d’autres.
Le collectif Troisième bureau, qui défend à l’année le théâtre contemporain, proposera ainsi une lecture musicale de la pièce, en amont de son festival prévu au printemps, avec la comédienne Léo Ferber et le musicien Laurent Buisson. Au vu de la pertinence du matériau de base, on s’attend à un moment captivant.
Aurélien Martinez
Lecture d’Étincelles, lundi 25 janvier à 19h30 au Petit Angle
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