Festival / La Côte-Saint-André se prépare : fin août, l'incontournable Festival Berlioz va résonner dans tous les contreforts de l'Isère. Une nouvelle programmation qui a une couleur toute particulière : les sorcières seront au rendez-vous, les monstres et les diables vont sortir du bois.
Berlioz : un romantique génial, un orchestrateur hors-norme, un chef d'orchestre impétueux, un compositeur rare écrivant avec autant de brio une symphonie qu'un oratorio. Il a composé des mélodies sublimes, des opéras grandioses, a été nourri aux œuvres de Shakespeare et de Virgile, s'est immergé dans les légendes les plus énigmatiques. La musique de Berlioz reste unique. C'est logiquement dans sa ville natale que s'est installé depuis longtemps un festival qui lui rend un vibrant hommage.
Pour cette nouvelle édition s'invitent du décalage, de l'humour, du grand, du beau, un brassage d'ingrédients subtils, des chemins musicaux de traverse. Une recette succulente à faire pâlir les chefs les plus étoilés ; et dans la marmite, un mélange plutôt original avec du cinéma, une intégrale pour piano de Chopin, des monuments de la musique berliozienne, de la poésie de Baudelaire, de la danse et d'autres joyeuses surprises.
Recette gagnante
L'ouverture est en forme de bizarrerie, le public étant invité à se rendre au château et, devant, à se laisser surprendre : ici des contes et des légendes, là une dégustation de produits du terroir, là-bas des concerts, des lectures dans les salons et pour les plus hardis... de la musique au fond des grottes ! Une Symphonie fantastique déjantée, revue et corrigée avec des cors des Alpes.
Dans ce château Louis XI, voici une soirée magique, entièrement consacrée à un Berlioz moins connu que celui de la Damnation, beaucoup plus intime, celui des Nuits d'été. Ce cycle de mélodies à l'écriture tendre, sensuelle, « soulève ta paupière close, qu'effleure un songe virginal, je suis le spectre d'une rose que tu portais hier au bal... » sera interprété par la divine Anne Sofie von Otter.
Dans le lourd et l'incontournable, le Festival Berlioz a également fait fort, invitant pour la troisième fois consécutive Sir John Eliot Gardiner et son Orchestre Révolutionnaire et Romantique pour un Roméo et Juliette à couper le souffle. Enfin, parce qu'elles sont rares à ce poste et parce qu'elle est l'une des meilleures cheffes du moment, il ne faut pas rater la version débridée de la Symphonie fantastique donnée en clôture par la très talentueuse Marzena Diakun.
Festival Berlioz
À La Côte-Saint-André (Isère) du vendredi 19 au mardi 30 août