Lundi 23 janvier 2012 La salle est blanche et ne bénéficie d’aucune forme de charme ; aseptisée et même froide, elle remplit pourtant une honorable mission : montrer sans les (...)
Le peintre Lucien Mainssieux a un musée à son nom à Voiron. Logique : c'est cette ville qui l'a vu naître. On vous en dit plus.
Voyager à travers le monde depuis le quartier Saint-Bruno de Voiron, cela semble impossible ; c’est pourtant ce qu’il se passe lorsque l’on pousse la porte du Musée Mainssieux. Et si le patronyme de Mainssieux ne porte pas en lui les sonorités d’un paysage exotique, c’est parce qu’il s’agit d’un nom on ne peut plus voironnais.
Lucien Mainssieux pointe le bout de son pinceau en 1885 à Voiron, et raccroche la peinture dans sa ville natale en 1958. Personnalité complexe et cultivée aux multiples talents (peintre, aquarelliste, graveur, mais aussi musicien et critique musical), l’artiste n’aura de cesse de coucher sur toile les paysages de la région mais aussi ceux d’Afrique du Nord qu’il découvre vers 1920 et affectionne particulièrement. Inscrit dans la modernité du début du XXe siècle, il se refuse cependant à être réduit à un mouvement particulier et crée une œuvre dense dans laquelle sa touche ondulatoire rejoint une approche plus traditionnelle de la figuration.
Musée avec vue
En véritable amoureux de l’art, il commence à collectionner dès l’âge de 20 ans des œuvres françaises du XIXe et de la première moitié du XXe siècle. Sa production personnelle, comme sa collection, feront l’objet d’une donation à sa ville d’origine, et c’est alors qu’apparaît le Musée Mainssieux. Déployées sur trois niveaux, les salles expositions présentent le fonds d’atelier de l’artiste ainsi qu’une partie de ses trésors picturaux glanés.
De salle en salle, la ligne huileuse de l’époque nous transporte de Voiron, vue depuis le musée (1956), où les camaïeux vert-marron prédominent, au désert libyen baigné de lumière ocre. Une mise en perspective de plusieurs peintres qui manifeste de l’extrême richesse de l’orientalisme. Des portraits et des toiles de contemporains de Mainssieux complètent le tableau, toujours avec le souci d’une lumière mouvante.
À noter que le musée présente habituellement des œuvres de Corot et Courbet, actuellement en voyage au musée Géo-Charles à Échirolles pour l’été. Un vrai tour du globe !
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