Le (Youngblood) brass band revisité

Youngblood Brass Brand + Balani Sound System

La Belle Électrique

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Fort de ses dix membres et d'une discographie imposante (sept albums studio), le Youngblood Brass Band revient faire danser l'Europe (et la Belle électrique ce jeudi). Un peu de jazz, beaucoup de hip-hop et de funk pour une émeute musicale et groovy, seulement. 

On dit souvent que la musique suit un cycle, une boucle qui la ramène sans cesse à ses origines. Le regain d'intérêt pour les brass bands, ces orchestres de cuivres et de percussions, confirme cette théorie. Avec le Youngblood Brass Band, ce retour aux sources est couplé à une quête permanente d'originalité. Depuis sa création dans un lycée de l'Oregon, en 1994, celui qui fut un temps appelé le One Lard Biskit Brass Band n'a de cesse de mêler à ses instruments à vent des inspirations musicales aussi diverses que variées.

Bien évidemment, les dix musiciens du Youngblood Brass Band vont d'abord puiser dans la culture jazz des marching bands de la Nouvelle-Orléans : une rigueur militaire, une caisse claire percutante et une composition finalement assez classique. Tout y est. Pourtant, on est loin des Eureka Brass Band ou autre Olympia Brass Band. Pourquoi ? Tout simplement parce que D.H. Skogen et sa bande ont décidé de rajouter au jazz un mélange audacieux de hip-hop, de funk et de rock.

Humains après tout

Un cocktail détonnant qui passe d'abord par le sousaphone de Nat MacIntosh, ce gros tuba-contrebasse qui groove un poil plus qu'une contrebasse classique. Ajoutez à cela le flow surpuissant de Skogen qui balance les mots avec une énergie rare et vous obtenez une musique inclassable, que le groupe a lui même décidé de ranger sous l'étiquette "riot jazz".

Et c'est vrai qu'en les écoutant, on a envie de sauter partout, de taper contre les murs et d'hurler tout ce qui nous passe par la tête. C'est bien là le genre de fanfare que l'on souhaiterait croiser dans les rues grenobloises pour égayer notre journée. Avec ce Rage against the machine sans machines, justement, on redécouvre la puissance d'un ensemble d'instruments qui jouent à l'unisson.

Ici, c'est avant tout la complicité des hommes sur scène que l'on ressent. La musique est un cycle et avec le Youngblood Brass Band, elle revient à quelque chose de moins électronique, de plus humain. Avec eux, jamais le cuivre n'aura été si précieux.

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