Stranded Horse : folk complète mandingue

Stranded Horse

La Bobine

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Oscillant entre folk anglo-saxon et musique mandingue, le Français Yann Tambour, alias Stranded Horse, s'efforce de produire un son métissé et coloré. Avec sa kora et ses collaborations permanentes, il a réussi à faire tomber de nombreuses frontières, comme on pourra s'en rendre compte vendredi sur la scène de la Bobine.

Insatiable créateur, le Normand Yann Tambour a d'abord fait des siennes sur la scène électro sous le pseudonyme Encre avant de découvrir la kora, cette harpe-luth mandingue qu'on retrouve dans les pays d'Afrique de l'Ouest. Depuis plus de quinze ans, il s'efforce de tirer le maximum de cet instrument via de riches mélodies aux sonorités nouvelles et variées. Conseillé par deux maîtres en la matière, Ballaké Sissoko et Boubacar Cissokho, il a réussi à mélanger à ces racines africaines celles du folk traditionnel de Bob Dylan et de Joan Baez.

Fort du succès de ses albums Churning Strides (2007) et Humbling Tides (2011), Yann Tambour a sillonné le monde, la kora à la main et le verbe à la bouche, pour métisser un peu plus encore son projet. Après cinq années de voyages, de rencontres et de travail, Stranded Horse, est revenu, un album entre les mains.

Tambour battant

Avec les neuf morceaux de Luxe (2016), le musicien ne change pas de cap. Il s'en tient toujours à sa recette, rajoutant quelques épices ça et là pour relever et révéler son folk du monde. Ces épices, ce sont ces collaborations que l'on retrouve tout au long de l'album : la voix d'Éloïse Decazes, douce et ample, l'apparition du trio Vacarme, d'Amaury Ranger, excellent percussionniste des Atlas Mountains, de Sarah Murcia ou bien de Papis Morin Mbaye.

Talentueux musicien, Yann Tambour est également un parolier convaincant, aussi bien en français qu'en anglais. On préfèrera toutefois ses titres anglais, plus chantant, moins nonchalant et un peu moins simplistes dans leur écriture que français, qui eux tendent quelques fois à décrire la réalité sans lyrisme. Résultat, on a parfois l'impression d'enfoncer des portes ouvertes, comme sur le titre Monde qui ouvre l'album : « Je m'ouvre au monde, c'est lui qui se referme. »

Quoiqu'il en soit, il serait bête de se fermer au monde sans frontières de Yann Tambour, un artiste à part et à la musique universelle : un folk complète mandingue.

Stranded Horse
À la Bobine vendredi 7 octobre à 20h30

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