de et avec Jalil Lespert (Fr., 1h39) avec également Romain Duris, Charlotte Le Bon, Camille Cotin...
Pendant qu'un riche banquier d'affaires pleurniche sa race maudite auprès de la police la disparition soudaine de son épouse Iris, un garagiste lié à l'affaire sent l'étau se resserrer. Mais s'il tombe, il ne sera pas le seul...
Porté par le succès de son très sage biopic autorisé Yves Saint Laurent (2014) et de la série Versailles, Jalil Lespert enchaîne avec un polar aux allures sulfureuses, car agitant le spectre d'Édouard Stern, banquier adepte de pratiques SM, abattu au cours d'un de ses petits jeux. Il vient aussi (consciemment ?) manger dans la gamelle de Boileau-Narcejac et Hitchcock en s'autorisant une sorte de relecture de Vertigo.
Sauf que Lespert n'a pas vraiment le métier ni l'originalité stylistique d'un De Palma pour proposer une variation inventive. Ici, c'est l'asepsie générale : voyeurisme réduit au minimum, lyrisme mélancolique en berne, nécrophilie inexistante... À peine note-t-on une once d'érotisme de salle de bains entre deux plans façon pub pour parfum. Seul élément compatible avec l'univers d'Alfred ou Brian, Charlotte Le Bon, symphonique de beauté duplice, hélas reléguée à un rôle de poupée ligotée et bâillonnée. Fade.