C'était 2016... / Avec du changement côté Cabaret frappé, des images fortes ou encore une confirmation.
Le PB d'or de la bonne surprise : la nouvelle configuration du Cabaret frappé
En janvier 2016, la Ville de Grenoble convoquait la presse pour annoncer un changement de taille : le Cabaret frappé, festival musical qu'elle organise chaque été au Jardin de Ville, passerait en gratuité totale – contre, auparavant, une première partie sous le kiosque en accès libre et, ensuite, une série de concerts payants sous chapiteau. Une décision politique motivée par un souci de faire évoluer le festival né en 1999, mais surtout par des considérations financières, cette gratuité permettant paradoxalement de réduire pas mal de coûts – plus de chapiteau par exemple. Pourquoi pas, même si, du coup, nous pouvions craindre une édition 2016 au rabais...
Sauf que ça ne s'est pas produit, grâce justement à cette nouvelle organisation qui a redonné du souffle au dispositif. Le Jardin de Ville fut ainsi judicieusement repensé par l'équipe organisatrice autour d'une grande scène et d'un bar sous le kiosque, ce qui ne donnait plus l'impression d'un festival en deux parties cloisonnées mais d'un grand événement populaire et festif où tout le monde pouvait danser ensemble sur, au pif, le tubesque Habib Galbi du groupe A-Wa. Bravo.
Le PB d'or de nos meilleures amies : A-Wa
Une première date fin 2015 en première partie de Socalled à la Source, une autre cet été au Cabaret frappé, une troisième en décembre à la Bobine : comme nous, les programmateurs locaux semblent apprécier l'addictive pop yéménite des sœurs israéliennes Haim. Nous signons direct pour une quatrième date si jamais...
Le PB d'or du clip flippant : Speechless d'As A New Revolt
Un vieux salon étrange, une télé, un mec atone dans un magnifique pyjama, un plateau repas peu ragoûtant... Pour son morceau Speechless, le duo grenoblois As A New Revolt, « qui va puiser à la racine du punk hardcore, accompagné d'un flow hip hop virulent » comme l'écrit le label grenoblois Sand Music, a joué en septembre dernier la carte du clip gore. Et ça fonctionne, grâce notamment à un travail précis de réalisation (par Pierre Reynard), à la présence du comédien grenoblois (d'habitude plus souriant !) Grégory Faive et à l'imbrication bien pensée entre les images et la musique de Manu Barrero (voix, machines) et Julien Lhuillier (batterie).
Le PB d'or de la chanson de l'année : Aussi loin de Chevalrex
Depuis ses débuts grenoblois en mode groupe (les Frères Nubuck), nous suivons de près tout ce que compose l'excellent Valentinois Chevalrex (Rémy Poncet), aujourd'hui basé à Paris. De la pop bricolée seul dans son coin, qui pourtant se déploie magistralement que ça soit en studio ou en concert. Depuis ce printemps, nous écoutons en boucle son deuxième album Futurisme, et surtout son morceau phare Aussi loin, dans lequel sa pop de chambre prend des ailes symphoniques. Une réussite qui valait bien un deuxième PB d'or après celui remporté en 2014, catégorie "musicien local (ou presque) qui utilise le mieux le français".