Les fables contemporaines de Monkey Bird

Le "Corpus Memorial" de Monkey Bird explore la société contemporaine par le truchement de la personnification animale. Au gré de toiles, singes et oiseaux racontent notre rapport, humain, au matériel et à la liberté, à travers une justesse du pochoir singulière.

La cigale et la fourmi ont laissé place aux primates et aux volatiles dans les fables aux pochoirs de Monkey Bird. De lignes noires hachurant le blanc en découpes minutieuses, le duo déploie un univers à l’esthétique médiévale toute en enluminures et reprend certains fondements scientifiques de Léonard de Vinci, comme l’astronomie. Une fois ce décorum lyrique inscrit sur l’enveloppe de matériaux de récupération, le singe et l’oiseau se baladent de toiles en bois, souvent en opposition dans leur rapport. Alors que l’oiseau incarne le spirituel et la liberté, le singe s’impose comme une figure de contrôle face à son environnement. Le volatile est, ainsi, souvent mis à mal par l’autorité du singe, brandissant un sceptre sur son piédestal.

Mais les animaux ne sont pas seuls. Des édifices envahissent l’espace, jusqu’à plomber les épaules des singes, qui apparaissent alors tels de vieux sages. Autant de symboles imprégnés sur une matrice par les artistes, qui arrivent à faire fi de la redondance, en explorant différents mediums et sujets sociétaux. Car la personnification parle de l’homme contemporain dans ses excès de pouvoir, de possession, constituant un corpus de monuments modernes en quête de construction sociale.

Corpus Memorial

À Spacejunk jusqu’au samedi 25 mars

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