"Eté 93" : belle convalescence d'enfance

Été 93
De Carla Simon Pipó (Esp, 1h34) avec Laia Artigas, Paula Blanco...

de Carla Simon Pipó (Esp., 1h34) avec Laia Artigas, Paula Blanco, Bruna Cusí...

Barcelone, 1993. Sa mère morte du sida, la petite Frida est confiée à son oncle et sa tante. Enfant butée à l’œil sec, elle a du mal a accepter cette situation, ainsi que de se retrouver désormais grande sœur de sa cousine de 3 ans… Inspirée de l’histoire intime de la réalisatrice espagnole, cette chronique d’un été cathartique laisse un sentiment impressionniste : ces bribes de choses justes sur l’enfance, traitées avec une infinie délicatesse et intelligence (en particulier dans le comportement ambigu de la gamine vis-à-vis de son entourage), donnent une sensation d’unité mal structurée.

Le film suit pour ligne directrice une belle idée : le cheminement du deuil, qui passe de l’inaccomplissement à sa résolution tardive, lorsque Frida réalise inconsciemment qu’elle est enfin à l’abri dans une famille stable et aimante. Dommage qu’il soit parasité par de petites mais dispensables facilités scénaristiques visant à surdramatiser artificiellement le récit. Ce sont sans doute ces ressorts trop prévisibles qui dénaturent la spontanéité globale, sans trop endommager le film : il reste la valeur du témoignage sur cette époque et le jeu des petites interprètes.

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