de Guillaume Gallienne (Fr., 1h47) avec Adeline D'Hermy, Vanessa Paradis, Alice Pol...
Venue de sa province, Maryline se rêve comédienne. Outre la blondeur attachée à son prénom si lourd à porter, elle dégage un je-ne-sais quoi séduisant les cinéastes. Las ! Son incapacité à fendre l'armure la plombe et elle végète, quand elle ne s'auto-détruit pas dans l'alcool...
La bonne nouvelle avec ce Maryline, c'est que Guillaume Gallienne a renoncé à jouer dans son second long-métrage – il nous devait bien cela, après avoir doublement imposé sa présence dans Les Garçons et Guillaume, à table ! La mauvaise, c'est le choix de la presque jeune Adeline d'Hermy, empruntée à la Comédie-Française. Son visage marqué est dépourvu de la cinégénie requise pour ce rôle : on ne perçoit jamais la radieuse séduction censée émaner de son personnage. La malheureuse semble pourtant se donner du mal pour être à la hauteur ; sans beaucoup de succès malheureusement : on est plus enclin à la conspuer avec ses opposants qu'à éprouver de la compassion pour elle.
Paradoxalement, le réalisateur parvient à tirer de ce malaise un effet productif à la toute fin de son film, quand Maryline au bord du trou se fait humilier par une ancienne amie d'enfance. En découle une tentative de suicide pour le personnage et de cinéma à la Resnais (osons le mot !) pour Gallienne – certes bien prévisible, mais qu'on ne peut qu'encourager : il revient de tellement loin...