"England Is Mine" : il était une fois Morrissey

England Is Mine
De Mark Gill (Angl, 1h34) avec Jack Lowden, Jessica Brown Findlay...

de Mark Gill (G-B, 1h34) avec Jack Lowden, Jessica Brown Findlay, Jodie Comer…

Binoclard passant le plus clair de son temps dans sa chambre à écrire tout le mal qu’il pense de la scène rock locale ou à mimer ses artistes vénérés, Steven Patrick Morrissey attend l’heure propice. Celle où il lâchera son boulot d’employé de bureau pour montrer ce qu’il a dans les tripes… Des tripes de végétarien, cela va sans dire pour qui connaît le prosélytisme du leader des Smiths en la matière. Mais, et c’est le moindre des mérites de ce film, il n’a rien de ces biopics ordinaires rivés sur la légende dorée de la célébrité dont ils retracent le parcours, et qui insistent sur ses particularismes ou ses épiphanies avec une discrétion de marteau-piqueur.

Ici, c’est à peine si un plan sur une assiette de légumes atteste du régime non carniste du futur chanteur. Autrement dit, si son "identité végane" est prise en compte, elle n’est pas considérée comme déterminante dans sa construction artistique. Corollaire : les exégètes de Morrissey n’apprendront rien qu’ils ne sachent déjà sur leur idole ; quant à ceux qui ne le connaissent pas, ils suivront l’itinéraire d’une jeunesse britannique presque lambda, entre punk et new wave.

Tout autant portrait d’une classe sociale que d’un témoin embarqué dans son époque, England is Mine s’arrête pile au moment où, après quelques faux départs, va démarrer la notoriété de Morrissey, à la formation des Smiths. L’histoire alors n’a plus besoin d’être contée ni montrée : elle s’écoute.

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