"Voyage d'hiver" : la montagne dans tous ses états grâce au Musée de Grenoble

Voyage d'hiver

Bibliothèque Prémol

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Exposition / Dans le cadre des 50 ans des Jeux olympiques de Grenoble, le Musée de Grenoble propose,  à l’ancienne bibliothèque Prémol, une exposition hors les murs baptisée "Voyage d’hiver". Où l'on découvre une succession de paysages qui laissent libre cours à l’interprétation.

Depuis 2003, le Musée de Grenoble sort chaque année de ses murs et délocalise une partie de ses collections. Avec, pour ambition, de s’ouvrir à un public plus large en « allant à la rencontre des habitants dans leur quartier, au sein même d'un équipement qui leur est familier » comme l’écrit le musée sur son site. Cette année, c’est l’ancienne bibliothèque Prémol, au sein du bâtiment de la Maison des habitants Prémol, qui a été choisie pour accueillir Voyage d’hiver, exposition proposée dans le cadre des 50 ans des JO de Grenoble. Un panorama d’œuvres du XXe siècle qui, pour coller aux célébrations, fait écho aux paysages hivernaux.

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Des paysages présentés sous différentes formes, comme ceux du photographe John Hilliard qui, « en changeant la focale de son appareil, isole des éléments et invite à voir les détails d’un même environnement » explique Pierre Bastien, l'un des médiateurs du musée chargés de faire visiter l'exposition. Plus loin, les photographies de Dennis Oppenheim montrent « comment la neige modifie peu à peu un environnement, avec des commentaires techniques de relevé du sol ».

« Créer une émulation »

Au fur et à mesure du parcours, les œuvres semblent de plus en plus énigmatiques. Car si les aquarelles réalistes de Georgette Agutte laissent deviner une montagne, la mer de glace matérialisée par la sculpture en vitres de voiture de Gloria Friedmann a de quoi troubler. Tout comme La Source, dessin exécuté à la mine par Pierre Gaudu, qui n’a d’évident que le nom. « Pierre Gandu est un artiste qui travaille avec le vivant, avec les paysages de la nature, mais aussi avec la peau. Ici, on voit une vague qui s’écoule, moins liquide que de l’eau, mais aussi quelque chose qui peut être dans le ventre, dans le cerveau. »

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Sur le thème des sports, les collages miniatures de Philippe Favier soulèvent eux aussi l'interrogation. « Tout d’abord, on pense à une piste de ski, mais il faut s’approcher et regarder plus attentivement. On aperçoit alors des personnages, une moto, un caméraman, un cycliste. Il s’agit en fait du Tour de France sur la montée du col de l’Izoard. »

Surprenante, ambitieuse mais accessible (grâce notamment aux médiateurs), « cette exposition ne doit pas être un ovni au sein du quartier Olympique » assure Guy Tosatto, directeur du Musée de Grenoble. « Il ne s’agit pas simplement de présenter des œuvres mais de créer une émulation autour de l’événement. » De nombreuses animations sont ainsi programmées : des lectures, la projection du film Good luck Algeria à la Bibliothèque Arlequin, ou encore une visite de l’exposition en nocturne avec blind test musical, jeux de société et autres surprises. De quoi rendre l’art moderne et contemporain on ne peut plus abordable.

Voyage d’hiver
À la Maison des habitants Prémol, jusqu’au jeudi 22 mars

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