Ojo Loco : la folie des grandeurs (cinématographiques)

Zoom sur l'ambitieuse sixième édition du festival Ojo Loco, dédié au cinéma ibérique et latino-américain et piloté par l'association Fa Sol Latino.

Pas si fous que ça les Ojo Loco ! Pour composer leur programmation, les responsables du festival grenoblois de cinéma ibérique et latino-américain sont allés faire leur marché parmi les candidats aux Goya (les César espagnols), en y ressortant des films plébiscités comme Handía (sur l’histoire vraie d’un homme atteint de gigantisme au XIXe siècle, que le comédien Iñigo Aranburu viendra présenter en avant-première), El Autor, Une femme fantastique ou encore Été 93.

Mais ils ont bien sûr élargi le tir, puisqu'ils proposent, dans la section "compétition fictions", onze films non distribués en France en lice pour recevoir le prix du public. Trois d'entre eux seront accompagnés à Grenoble par leur réalisateur : El Autor (lauréat de deux Goya donc) de Manuel Martín Cuenca, Cabros de Mierdas du Chilien Gonzalo Justiniano et Últimos Días en la Habana (photo) du Cubain Fernando Pérez. Ce dernier présentera aussi, lors d’une soirée "cinéma de patrimoine", deux de ses réalisations marquantes : Suite Habana (2003, hommage à la capitale cubaine et ses habitants) et La vida es silbar (1998) : un petit événement.

60 films de 14 pays différents

À noter également qu'une soirée sera consacrée à l’œuvre de Víctor Erice, figure incontournable du cinéma espagnol contemporain, avec la projection d’El Espíritu de la Colmena (1973) et El Sur (1983). Et que le cinéma documentaire sera fortement à l'honneur cette année.

Au total, le festival propose 60 films de 14 pays hispanophones et lusophones, avec en prime 9 œuvres mexicaines dont 5 seront projetées lors de la nuit blanche consacrée au cinéma mexicain. Un bon écrin pour découvrir les premières créations de Guillermo del Toro et Robert Rodriguez, figures emblématiques du cinéma mexicain. À savoir Cronos (1993) et El Mariachi (1992). Même pas peur.

Festival Ojo Loco
Au Méliès, à la Cinémathèque et sur le campus jusqu'au dimanche 1er avril

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