Jain : « Marquer une différence avec la grosse pop américaine »

Jain

La Belle Électrique

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Concert / Alors qu’elle vient tout juste de sortir "Alright", nouveau single annonciateur d’un deuxième album en préparation, Jain propose jusqu’à début août un "Warm up tour" dont beaucoup de dates affichent complet – dont celle de la Belle électrique. Rencontre avec la jeune princesse de la melting pop à la française à qui l’on doit les tubes "Come" et "Makeba" métissant magnifiquement le mainstream.

Entre votre rencontre avec le chanteur, musicien et producteur Yodelice et la sortie de votre premier album Zanaka en 2015, vous avez mis presque six ans : c'est rare d'avoir la possibilité de prendre le temps ainsi, d'avoir cette liberté…

Jain : Quand j'ai rencontré Yodelice, j'avais 16 ans. Je trouvais ça trop tôt... C'était le premier producteur que je rencontrais. Et je voulais passer mon bac, faire mes études en art. Je n'étais pas du tout sûre de vouloir faire de la musique, tout simplement. On s'est laissé le temps, tous les deux. Je suis revenue le voir à 22 ans, une fois que je savais réellement que je voulais faire de la musique. Et c'est là que l'on a commencé à travailler ensemble sur cet album.

Au cours de votre jeunesse à Abu Dhabi puis au Congo, avez-vous eu des expériences au sein de groupes, avec d'autres musiciens ?

Ma première expérience, c'était à 18 ans à Abu Dhabi : avec un groupe, on faisait des reprises. Après, j'ai très rapidement été seule sur scène. Au Congo, j'étais assez jeune, les musiciens que je connaissais étaient plutôt des rappeurs, il y avait beaucoup de rap à Pointe-Noire et c'est grâce à ça que j'ai rencontré un beatmaker qui s'appelle Mr Flash, qui m'a donné mes premiers logiciels pour m'enregistrer chez moi. Je ne savais même pas que l'on pouvait s'enregistrer chez soi !

Votre univers est proche de M.I.A., de Santigold...

Ce sont des chanteuses que j'adore. C'est vrai qu'elles ont des univers très marqués, leur musique est assez ouverte : on peut les imaginer dans plusieurs styles, c'est ce que je trouve intéressant.

Vous avez cette particularité d'avoir une "famille" qui vous entoure, comme Yodelice, mais aussi Greg & Lio pour les clips.

Complètement. Je suis assez fidèle dans la vie en général, je travaille beaucoup avec les mêmes personnes. Mon manager, je le connais depuis mes 16 ans, comme Yodelice. J'aime avoir des personnes de confiance autour de moi, qui puissent me dire "c'est bien ou c'est pas bien" sans aucune gêne. C'est très important.

Concernant Greg & Lio, on cherchait des réalisateurs avec ma maison de disque pour le titre Come, on a reçu plusieurs synopsis. C'est le leur qui m'a plu de suite, et quand on s'est rencontré, ce fut un coup de cœur artistique. On était exactement sur la même longueur d'onde, ça s'est poursuivi sur les clips suivants.

Comment se passe l'écriture des textes ?

Quand je commence une chanson, souvent c'est parce que quelque chose me dérange et, au fur et à mesure de la chanson, je me console : c'est une sorte de thérapie. Mais ça peut parler de tout, je ne me mets aucun filtre pour les sujets des chansons.

Vous avez fait une année en école d'art, et l'image est très importante sur votre projet. Où sont vos influences côté peinture et photographie ?

Surtout dans la rue. C'est le street art, c'est JR, c'est Basquiat, c'est le pop art très coloré et très festif, qui me parlent. Il y a une sorte de simplicité dans le street art et le pop art qui touche directement les gens et qui me plaît, comme peut le faire Banksy.

Cette simplicité est étonnante dans votre travail : c'est sobre, jamais surchargé, juste ce qu'il faut. C'est inné ou il y a beaucoup de travail en amont ?

C'est une volonté que l'on a de faire quelque chose de sobre, de ne pas trop en faire. C'est aussi pour marquer une différence avec ce que l'on entend dans la grosse pop américaine : revenir à quelque chose de basique. Et d'efficace.

Jain
À la Belle électrique samedi 2 juin à 20h

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