Les 5 expositions à voir ou à revoir cet été

Sélection / Nous en avons parlé (en bien) cette année, elles sont encore à l'affiche à Grenoble et dans l'agglo : voici les expositions à voir ou à revoir cet été, histoire de se mettre intelligemment au frais.

Hibakusha, dessins des survivants d'Hiroshima et de Nagasaki

Certes, on pourrait penser qu'une belle journée d'été se prête plus au farniente au soleil qu'à la visite d'une expo sur un sujet pareil. Pourtant, il serait dommage de passer à côté de cet ensemble remarquable de dessins car l'horreur de la situation décrite par les survivants des attaques nucléaires de 1945 est à la hauteur de la beauté des représentations qu'ils en font. Construite comme une chronique de cet enfer, l'exposition, en s'appuyant sobrement sur ces témoignages, fait œuvre de mémoire, loin de tout sensationnalisme malsain.

Au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère, jusqu'au 1er octobre


1918, l'affiche sur les chemins de l'Histoire

La passionnante exposition du Centre du graphisme d'Échirolles revient sur ce moment crucial qu'a été la Première Guerre mondiale pour l'histoire du graphisme. Inspirés par les stratégies publicitaires d'alors (les fameuses réclames), les affichistes ont, en effet, rivalisé d'ingéniosité pour susciter l'adhésion à l'effort de guerre en développant des styles graphiques d'une grande variété (et parfois d'une grande beauté). Didactique et riche en informations, l'exposition nous propose un parcours qui incite à porter un regard critique sur les stratégies de la communication et leurs effets.

Au Centre du graphisme d'Échirolles jusqu'au 28 septembre (fermeture estivale du 30 juillet au 2 septembre)


Grenoble 1968, les Jeux olympiques qui ont changé l'Isère

Il y a 50 ans, Grenoble accueillait les Jeux olympiques d'hiver en grande pompe – et en se transformant grandement. Une histoire aussi bien sportive qu'économique, politique ou encore culturelle (oui, culturelle) que cette exposition retrace avec force de documents et d'objets, dont pas mal ayant appartenu à des sportifs de l'époque (comme la combinaison de Jean-Claude Killy qui avait remporté trois médailles d'or en ski alpin – Jean-Claude, pas la combinaison). Ou comment se rendre compte que les événements sportifs de cette envergure sont, justement, bien plus que de simples événements sportifs.

Au Musée dauphinois jusqu'au 7 janvier


Je marche donc nous sommes

Rien de tel, après un printemps social un brin agité, que de profiter de la pause estivale pour s'interroger sur les formes que peuvent prendre les contestations sociales, politiques ou esthétiques. Rassemblant de nombreuses vidéos et quelques installations, l'exposition propose d'aborder la dimension contestataire de la marche avec des œuvres évoquant aussi bien l'action poétique que la politique. Bref, une pause idéale avant de repartir crapahuter dans les montagnes, voire de se confronter aux luttes sociales à venir.

Au Magasin des horizons jusqu'au 14 octobre (fermeture estivale du 16 juillet au 21 août)


Alfons Mucha et les Bergès : une amitié

Le Musée de la Houille blanche, situé à Villard-Bonnot, revient sur l'amitié entre l'artiste tchèque Alfons Mucha (1860-1939) et la famille d'industriels isérois Bergès avec une belle exposition à taille humaine dans laquelle on trouve de nombreuses correspondances tout à fait cocasses, quelques dessins à l'arrache et, bien sûr, un grand nombre d'affiches de Mucha. L' occasion de (re)découvrir le travail remarquable de cette affichiste de talent qui, au tournant du XXe siècle, a su mieux que personne concilier l'élégance des formes végétales et la présence mystérieuse des esprits à la puissance industrielle et commerciale.

Au Musée de la Houille blanche jusqu'au 16 septembre

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