30 concerts (oui, 30) pour un automne musicalement parfait (et varié)

Panorama de rentrée culturelle 2018/2019 / Avec du rock, de la pop, de la chanson, du rap, du jazz, de la sono mondiale ; voire même, parfois, tout ça à la fois. Et des stars comme des révélations.

The Mauskovic Dance Band

Après un premier passage remarqué en février dernier au sein de l'explosive formation Altin Gün (qui rend hommage à la scène folk-rock psychédélique turque des années 1970), le talentueux producteur et multi-instrumentiste hollandais Nicola Mauskovic est de retour à la Bobine pour présenter cette fois son projet collaboratif Mauskovic Dance Band. Mêlant synthés et bongos, cumbia et space disco, rythmes afro-caribééns et no-wave dans un grand tourbillon psychédélique, ce projet né en studio puis développé sous la forme d'un véritable live-band risque fort de faire tourner les têtes !

À la Bobine jeudi 4 octobre


Feu! Chatterton

Comme on l'avait écrit, quelque peu estomaqués, il y a deux ans, le groupe Feu! Chatterton, constitué d'un quintet aux affections musicales disparates mené par le chaman Arthur Teboul, n'a rien moins qu'embrasé le rock français avec Ici le Jour (a tout enseveli). Mais c'était pour mieux y faire pousser les germes d'un mariage entre lyrisme poétique et musique de transe. Il n'y avait guère de raison que les choses se calment, se tassent ; mais encore fallait-il pouvoir remettre un couvert aussi tranchant. Or, visiblement, Feu! Chatterton n'avait pas tout donné, pas tout dit, pas épuisé le filon de l'inspiration qui a donné depuis L'Oiseleur, deuxième album tout aussi ensorcelant mais peut-être plus lumineux. Comme si après avoir mis le feu, Feu! Chatterton éclairait le chemin.

À la Belle électrique dimanche 7 octobre


Desert Mountain Tribe

Comme son nom ne l'indique pas, cette tribu de la montagne désertique est originaire de Londres et a versé à grands flots dans le psychédélisme le plus épais et le plus échevelé. Le trio formé par Jonty Balls à la guitare et au chant et les frères Jahn pour la section rythmique fait, sur son album Om Parvat Mystery, autant de bruit qu'une armée d'alarmes. À suivre de près – enfin pas trop si l'on tient à ses oreilles.

À la Bobine vendredi 12 octobre


Djazia Satour

En 2015, à l'écoute du premier album de Djazia Satour, ancienne chanteuse du trio de trip hop (mais pas que) MIG, nous fûmes conquis. Et avions alors accordé une "une" enflammée à cette artiste que l'on adore depuis longtemps au PB. Autant dire qu'on attend avec impatience la sortie de son nouvel album, prévue pour le 26 octobre. Et qu'on sera dans la salle de la Source pour écouter le résultat en avant-première.

À la Source (Fontaine) samedi 13 octobre


Jeanne Added

Après le temps de la révélation fracassante via un album bien nommé, Be Sensational (2015), et une tournée marathon, voici venu le temps de la confirmation pour Jeanne Added, drôle de musicienne – rappelons-le – élevée au classique et au jazz, et versant dans une pop aux accents post-punk et électro. Celle qui avait opéré un véritable chantier de déconstruction de sa première vie musicale de vocaliste revient justement à quelque chose de plus vocal, de plus ouvert, de moins froid. Où la chanteuse réinvestit l'artiste et inversement. Encore une fois, la chose, toute fraîche, est une injonction, Radiate (« rayonne », « irradie », « respire », selon les acceptions), comme un nouveau départ et un nouveau rendez-vous avec le public et avec elle-même.

À la Belle électrique samedi 13 octobre


Eagle-Eye Cherry

Six ans qu'on n'avait pas eu de nouvelles discographiques d'Eagle-Eye Cherry qui, il y a 20 ans, se faisait un prénom (étrange certes) au sein de la dynastie familiale Cherry (Don, son père, immense jazzman ; Neneh, la demi-sœur, immense pop star) via un album, Desireless (aucun lien), et surtout un single, Save Tonight, qui trusta le haut des classements de ventes de disques et le cerveau de quiconque alluma sa radio cette année-là. S'il n'a jamais été en mesure de reproduire l'exploit, Eagle-Eye n'en a pas moins produit depuis quatre albums de belle facture. Voici le cinquième, Streets of You, que les amateurs du musicien et les fans de "20 ans après" accueilleront sans doute à bras ouverts. Car en bon suédois, le bonhomme est toujours capable de bâtir des refrains collants et mélancoliques sans avoir l'air d'y toucher.

À l'Ilyade (Seyssinet-Pariset​) mercredi 17 octobre


Viagra Boys

Malgré un nom pas terrible et une absence d'albums pour l'instant, les sept Suédois de Viagra Boys s'imposent déjà comme une référence courue de l'esthétique post-punk. Et quand il s'agit de convoquer la mémoire des grands anciens pour jouer le jeu des comparaisons, ce sont les noms de Joy Division, Suicide ou Fat White Family qui sortent du chapeau. Fiévreux, vibratile, hypnotique et pour l'instant encore rare.

À la Bobine vendredi 19 octobre


Maceo Parker

Infatigable, increvable... À 75 ans, Maceo Parker continue de courir le monde pour mieux lui faire subir les secousses sismiques de son funk garanti pur beurre. En la matière, au long de sa carrière débutée dans la première moitié des années 1960, le saxophoniste a traversé le temps en côtoyant toutes les générations de musiciens, jouant des années durant aux côtés de James Brown puis du groupe Funkadelic avant de s'acoquiner avec des figures aussi différentes que Deee-Lite, De La Soul, Red Hot Chili Peppers ou même Prince dont il intégra le groupe en 2000, à 57 ans. En somme, il faudrait un bottin pour citer les dizaines de collaborations qui laisseront tout de même à Parker le temps de mener, depuis 1970, une importante carrière solo qui ne doit rien à personne. En d'autres termes : une légende.

À la Belle électrique mercredi 24 octobre


Oiseaux-Tempête & Mondkopf

Une musique de voyage, c'est ce que propose la formation Oiseaux-Tempête de disque en disque. Mais pas vraiment le genre "muzak" à emporter dans sa valise pour voyager léger. Plutôt une musique à rapporter des théâtres du monde (via la technique du "field recording"), transcendée en expériences sonores et musicales forcément venues d'ailleurs, captant la chair du globe autant que sa spiritualité en une geste post-moderne, post-rock et à vrai dire post-tout. Oiseaux-Tempête, c'est un univers, le nôtre, sublime et effrayant. À applaudir sur scène avec un de leurs collaborateurs privilégiés : le très acclamé électronicien Mondkopf.

À la Source (Fontaine) jeudi 25 octobre


Femi Kuti & The Positive Force

Bien entendu, on ne présente plus Femi Kuti. Et pas seulement parce qu'il est le fils, on ne le sait que trop, de Fela Kuti, inventeur de l'afro-beat et véritable légende musicale africaine – on connaît le topo. Car Femi est parvenu, depuis les années 1990, à se faire un prénom à écrire en très gros et qui se trimballe sur toutes les scènes du globe ; tout comme il est parvenu à entretenir la flamme de l'afro-beat en la renouvelant, en en faisant quelque chose de personnel – même s'il l'a délaissé un peu, parfois, pour se diriger vers des tendances plus urbaines. Bref, comme on le faisait avec son père, que l'on appelait familièrement Fela, on ne devrait utiliser pour désigner l'intéressé que son prénom : Femi. Juste Femi.

À l'Ilyade (Seyssinet-Pariset) mercredi 31 octobre


Carpenter Brut

Avec sa musique comme un hommage permanent aux BO et aux films de John Carpenter, logique que l'artiste de musique électronique français Carpenter Brut signe à son tour, après un monstrueux Carpenter Brut live, une BO de film, fut-il imaginaire. C'est chose faite avec Leather Teeth, album concept narrant, ou plutôt accompagnant, le récit d'un film sorti en 1987 mais qui n'existe pas (!) : les aventures d'un lycéen éconduit et défiguré devenu rock-star – le dénommé Leather Teeth du titre. Esthétiquement, on se trouve toujours au croisement d'une new-wave délirante et du heavy-metal permanenté tel qu'il se pratiquait dans les années 1980 ; ce qui, sur scène, promet un feu d'artifice. Le Prince des Ténèbres John Carpenter adorerait, si ce n'est déjà le cas.

À la Belle électrique vendredi 2 novembre


Hollysiz

Même son frère Vincent le dit : avec Hollysiz, Cécile Cassel, également comédienne, s'est vraiment trouvée en tant qu'artiste dans une famille où il n'était guère aisé de se faire une place, comme pouvait d'ailleurs l'indiquer le titre de son premier album My Name Is (2013). Au passage, c'est également un public qu'a trouvé la chanteuse avec ses tubes disco-rock. Et plutôt que d'ergoter sur ce succès, Hollysiz est allée chercher à l'étranger de quoi enrichir sa formule (beats electro, riffs new-yorkais, sons cubains) confiée ensuite au soin de ses fidèles collaborateurs (Yodelice, Xavier Caux) pour livrer Rather than talking, tout aussi efficace que son prédécesseur tout en jouant davantage le jeu de la nuance.

À la Belle électrique jeudi 8 novembre


General Elektriks

Toute personne ayant les pieds ankylosés devrait se voir prescrire l'écoute de General Elektriks, projet créé à San Francisco il y a plus de quinze ans par un claviériste bondissant pourtant bien de chez nous. Bondissante, sa musique l'est tout autant, quelque part entre Phoenix, LCD Soundsystem mais avec des accointances de plus en plus funk, comme sur le dernier album Carry No Ghost (2018) qui, en dépit de son titre, chasse les fantômes d'icônes funk-punk – ESG, Liquid Liquid.... Le revoici dans l'agglo pour dérouiller les jambes d'un public qui, à chaque fois, n'attend que ça.

À la Source (Fontaine) jeudi 8 novembre


Vald

C'est l'un des phénomènes du rap français qui prend de plus en plus d'ampleur au fil des ans, comme en témoignent ses différents passages grenoblois – en 2015 à la Bifurk, en 2016 au festival Magic Bus, en 2017 dans une Belle électrique pleine à craquer. Et, dans quelques semaines, dans un Summum qui devrait être chaud bouillant vu le personnage (burlesque) et son investissement scénique.

Au Summum samedi 10 novembre


Pendentif

Membre honoraire de cette nouvelle vague de pop française francophone qui bourgeonna il y a une demi-décennie, Pendentif a quelque peu changé son fusil d'épaule quand il s'est agi de livrer un nouveau bijou pop. Après les petits hymnes estivaux pour danser au bord de la piscine, Pendentif se fait plus évanescent, électro à la limite du lounge, dans le sillage d'une nouvelle chanteuse, la doucereuse Julia Jean-Baptiste, ex-Nouvelle Star et actuelle membre du projet Nouvelle Vague. Une métamorphose déconcertante.

À Eve (campus) mercredi 14 novembre


Fatoumata Diawara

On peut regretter que Fatoumata Diawara ait été cornaquée par Matthieu Chedid – elle a participé à l'album Lamomali de ce dernier, qui est à la musique malienne ce que Pier Import est au bois exotique, et lui a même demandé de produire son dernier album Fenfo, ce qui a eu tendance à lisser l'esthétique traditionnelle malienne. Il n'en demeure pas moins que Fatoumata Diawara reste l'une des grandes voix du Mali, de l'Afrique et du monde se baladant entre les genres aussi facilement que sa voix sur une portée.

À l'Heure bleue (Saint-Martin-d'Hères) mercredi 14 novembre


Rokia Traoré

Si éculé que soit ce terme, « inclassable » est sans doute le plus approprié pour résumer Rokia Traoré. Si tant est qu'il soit nécessaire de résumer cette artiste à la fois icône malienne et voyageuse (musicale mais pas que) aux semelles et à la voix de vent, rattachable à la tradition de son pays dans ses sonorités familières autant qu'elle s'en détache pour signifier bien plus que cela : une attirance pour le rock, la pop, le folk et un talent pour s'entourer des musiciens les plus divers. La voici qui revient dans l'agglo en mode théâtre musical (ou chant-récit), en se centrant sur l'épopée de l'empereur Soundiata, qui régna dans l'Afrique de l'Ouest entre 1235 et 1255. Intriguant.

À la MC2 jeudi 15 novembre


Gaël Faye

Artiste complet, slameur, rappeur et romancier, le Franco-Rwandais Gaël Faye connaît autant de succès en tant que musicien qu'en tant qu'écrivain – son premier roman, Petit Pays, gros succès de librairie, a littéralement croulé sous les prix depuis sa parution en 2016. Son album Pili pili sur un croissant au beurre (2013) témoigne musicalement et textuellement des tiraillements d'un jeune homme entre le pays qui l'a vu grandir, le Burundi, et celui qui l'a accueilli, la France. Remarquable en live.

À la Belle électrique vendredi 16 novembre


Therapie Taxi

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le groupe Thérapie Taxi n'a pas la langue dans sa poche. Il l'a même un peu partout, ceci dit sans faire de dessin. Car pour écrire ses Hit Sale(s), du nom du single et de l'album qui a propulsé ce jeune trio parisien au rang de mini-phénomène (des concerts très souvent rapidement sold-out, comme à Grenoble), propose des crudités (verbales) à tous les repas. Ici l'amour est vache, les fêtes ont des airs d'apocalypse et les coups de foudre des allures de scène de ménage ; on compte fleurette avec des ronces plutôt qu'avec Ronsard. Et c'est, faut-il qu'on soit maso, tout simplement irrésistible. Peut-être parce que Thérapie Taxi est la preuve, contre toute attente, que les millennials que l'on pense trop souvent livrés à la lobotomisation numérique sont pétris de désir et d'envie d'en découdre.

À la Belle électrique jeudi 22 novembre


Josman

C'est sans doute l'un des concerts de rap les plus attendus de l'automne. Repéré par le biais de ses mixtapes Matrix en 2016 et 000$ en 2017, Josman viendra défendre son premier album J.O.$, sorti il y a quelques jours à peine. À la fois très représentatif de l'air du temps (flow mi-rappé mi-chanté, instrus trap éthérées et mélancoliques), mais également capable de "kicker" dans un registre plus classique quand l'envie lui prend (il a beaucoup écumé les open-mics parisiens pendant quelques années), ce jeune espoir en pleine ascension confirmera-t-il sur scène les (fortes) attentes placées en lui ? Réponse en novembre.

À la Belle électrique vendredi 23 novembre


Calypso Rose

Le temps qui passe semble n'avoir aucun effet sur Calypso Rose, 77 ans. Reine incontestée du genre depuis des décennies, la native de Tobago a, dans sa besace, plus de vingt albums et quelque 800 chansons écrites selon la légende. C'est beau, et ça fonctionne toujours autant, grâce à sa chaleur et sa bonne humeur communicative – regardez le clip Far from home pour vous en convaincre !

À la Belle électrique samedi 24 novembre


Girls in Hawaii

En dix-huit ans d'existence et quinze de présence discographique, Girls in Hawaii s'est imposé comme une des figures de proue de l'école belge, particulièrement prolifique en matière de rock et de pop. Pour autant, la troupe menée par Antoine Wielemans ne s'est jamais reposée sur ses lauriers musicaux, ni une quelconque formule. La preuve avec Nocturne qui, après un disque précédent très marqué par la perte de leur batteur, s'ouvre à diverses esthétiques, notamment à l'électro – de la new wave à Radiohead pour la faire courte. Le tout avec la classe et la subtilité qui ont toujours habité les compositions des gars de Braine-l'Alleud, un temps pressentis comme un succédané belge de Grandaddy, et devenu finalement bien plus que cela.

À la Belle électrique vendredi 30 novembre


Charlotte Gainsbourg

Son album Rest, paru l'an passé, est une pure merveille (clivante, certes) dans laquelle la chanteuse et actrice se livre comme jamais. Une œuvre de deuil avec des morceaux en français (une première depuis le travail avec son père dans les années 1980) et d'autres en anglais qui évoquent pour certains sa sœur disparue il y a cinq ans (tel ce Kate aux paroles déchirantes – « Crois-tu qu'on se ressemble / On d'vait viellir ensemble / Dans notre monde imparfait / Imparfait »), et qui prennent de l'ampleur dans les mains du producteur Sebastian et son électro-pop séduisante. Charlotte for ever.

À la MC2 dimanche 2 décembre


Brigitte

Depuis huit ans, le concept-duo Brigitte s'amuse à brouiller les frontières entre la femme objet complètement soumise aux affres de l'amour (ce qu'on peut craindre à la première écoute) et la féministe consciente de son désir et de son pouvoir mais maîtresse de son destin, façon Brigitte Bardot ou, dans un autre style, Brigitte Fontaine – Sylvie Hoarau et Aurélie Saada, « garçons comme les autres », tiennent seules les rênes de leur barque et ont même leur propre label B Records. Nues, leur dernier album en date bourré de tubes (dont l'entêtant Palladium), en est une nouvelle preuve. Sirupeusement efficace

Au Summum mercredi 5 décembre


Gaëtan Roussel

Après avoir initié le retour tant attendu de son groupe culte Louise Attaque, Gaëtan Roussel revient en (disque) solo, cinq ans après son dernier album. Pour ce faire, l'homme est allé quérir l'inspiration sous d'autres cieux, prendre un air salvateur à l'agréable prise pop, notamment avec Justin Stanley (Prince, Paul McCartney, Beck) et Jonas Myrin (Matt Redman, Natasha Bedingfield). Une expérience qui a donné naissance au tout récent Trafic (d'influences visiblement) qui donne volontiers dans l'hymne pop. Vous n'avez jamais entendu Gaëtan Roussel comme ça.

À la MC2 jeudi 6 décembre


Eddy de Pretto

Quand y en a plus, y en a encore du Eddy de Pretto, et de son rap aux accents chanson française – ou serait-ce l'inverse ? C'est vrai, du Kid, on en aura bouffé depuis un an, mais il est possible que certains et certaines ne soient pas rassasiés. Il leur faudra alors avoir été prévoyants car ce concert (son premier à Grenoble) est complet depuis un moment. Qu'on ne s'inquiète pas, il reviendra. On vous le dit, quand y en a plus, y en a encore.

À la Belle électrique vendredi 7 décembre


Rodolphe Burger

On s'en souvient, Rodolphe Burger avait, avec son album Good (2017), une nouvelle fois mis en exergue son amour de la poésie et son goût pour le télescopage de cette dernière avec les coulées blues dont il s'est fait le spécialiste – toutes choses remontant aux fondements de sa carrière et constitue l'un des fils très rouges de sa discographie avec et sans le groupe Kat Onoma. C'est ce projet qui fait honneur à T. S. Eliot autant qu'à Goethe, Beckett ou Georg Büchner qui remonte sur scène avec Burger et ses acolytes, le batteur Christophe Calpini et la contrebassiste Sarah Murcia. Mais le vrai sel de l'événement sera la présence d'invités-amis tels que Serge Teyssot-Gay, Olivier Mellano, Geoffrey Burton et Bertrand Belin. Very good.

À la MC2 mardi 11 décembre


Angèle

Difficile de rencontrer un succès plus fulgurant que celui de la jeune chanteuse belge Angèle qui, en l'espace de seulement deux clips (La loi de Murphy et Je veux tes yeux), s'est transformée quasi instantanément en nouvelle égérie 2.0 de la pop en français. Il faut dire aussi que la petite sœur du rappeur Roméo Elvis n'a pas son pareil pour créer des rengaines irrésistiblement catchy, qui rentrent immédiatement dans le cerveau dès la première écoute. Ajoutez à cela un charisme indéniable, une capacité innée à surfer sur l'air du temps, une bonne dose de travail et une maîtrise parfaite des réseaux sociaux comme de la scène (lors de ses premières parties pour Damso ou Ibeyi) et il devient plus facile de comprendre le formidable engouement dont elle bénéficie actuellement.

À la Belle électrique mercredi 12 décembre


The Limiñanas

Jusqu'ici, The Limiñanas étaient un groupe impeccable et méconnu, suivi de près par les amateurs de garage et les connaisseurs – deux labels américains l'avaient vu les premiers. Et malgré une petite poussée de fièvre en 2016 avec Malamore, c'est bien leur Shadow People de cette année qui a tué le game en une collection de morceaux impeccables à la variété assumée décorés d'invités prestigieux (Anton Newcombe, Bertrand Belin, Peter Hook, Emmanuelle Seigner) construisant un concept-album sur la jeunesse de Lionel Limiñana et madame. Une tentative également de démontrer que le groupe est bien davantage qu'une friandise garage-yéyé qui fit l'unanimité et a probablement propulsé les Perpignanais dans une autre dimension. Et que dire de la transposition furieuse et supersonique de cette belle affaire en live.

À la Belle électrique vendredi 14 décembre


Erotic Market

Sans doute Erotic Market n'aura jamais aussi bien porté son nom qu'avec ce deuxième album Queensdoms. C'est en se retrouvant seule pour piloter ce projet (son binôme Lucas Garnier étant parti sous d'autres cieux) que Rosemary Martins a pris un virage hot en couleur, enrichi en groove et marchant sur les traces des grandes queens du R'n'B. Où, tout de même entourée de beatmakers, elle laisse couler son flow comme jamais auparavant (même si l'on avait toujours senti chez elle une grande appétence pour l'esthétique hip-hop) donnant à son épanouissement musical des airs d'explosion pour ne pas dire d'orgasme musical.

À la Source (Fontaine) jeudi 20 décembre

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