Panorama de rentrée culturelle 2018/2019 / Avec de la photographie, du graphisme, de l'art contemporain, de l'égyptologie ou encore des sciences de l'univers.
Les Mondes inconnus
Intrigante sur le papier cette exposition baptisée Les Mondes inconnus que l'on pourra découvrir à la Casemate (le Centre de culture scientifique, technique et industrielle de Grenoble), au Muséum et à l'Observatoire des sciences de l'univers de Grenoble (sur le campus). Une triple proposition qui a pour but de faire découvrir au public (et notamment aux plus jeunes) les mystères des sciences de l'univers via, à ce qu'on nous en a dit, une scénographie ludique et interactive – comme, par exemple, un voyage dans une fusée ! Plus d'infos mi-octobre, dès que nous aurons visité tout ça.
À la Casemate, au Muséum et à l'Osug du samedi 13 octobre au dimanche 28 juillet
Allons voir la mer avec Doisneau
De Robert Doisneau (1912 – 1994), figure majeure de la photographie humaniste, on connaît plus les photos qu'il a réalisées sur les pavés franciliens que celles prises sur le sable du littoral français. C'est ce dernier versant de sa production que nous propose de découvrir cette exposition du Couvent Sainte-Cécile qui sera accompagnée par la sortie, mi-octobre, d'un livre d'Angelina Meslem, spécialiste en histoire de la photographie. Mais que les aficionados de l'artiste se rassurent : il y aura certainement des mioches trop mignons qui jouent au moussaillon et des amoureux enlacés sur les bords de plage... Et puis, pour une fois qu'on propose aux Grenoblois une exposition qui ne parle pas de montagne, on ne va pas faire la fine bouche !
Au Couvent Sainte-Cécile du mercredi 17 octobre au samedi 19 janvier
Servir les Dieux d'Égypte
Habituellement, les expositions temporaires du Musée de Grenoble mettent en avant des artistes qui ont marqué l'histoire de l'art (Delacroix, Fantin-Latour, Kandinsky...) ou qui comptent en ce moment sur la scène nationale voire internationale (Daniel Dezeuze, Cristina Iglesias, Giuseppe Penone...). Mais cet automne, c'est un projet atypique que nous dévoilera l'institution, organisé avec le fameux Musée du Louvre : une exposition consacrée à l'Égypte antique. Baptisée Servir les Dieux d'Égypte – Divines adoratrices, chanteuses et prêtres d'Amon à Thèbes, cette proposition se basera aussi bien sur le fonds grenoblois très riche en la matière (dont une partie est visible à l'année dans les collections permanentes) que sur des prêts venus de prestigieux musées internationaux (le Louvre donc, mais aussi le British museum de Londres par exemple). On a hâte de découvrir ça.
Au Musée de Grenoble du jeudi 25 octobre au jeudi 27 janvier
Des samouraïs au kawaii
Fin juin a débuté, avec l'inauguration au Musée de la Résistance de la poignante exposition Hibakusha, dessins des survivants de Hiroshima et de Nagasaki, l'Année du Japon en Isère, manifestation proposée à l'occasion de la double commémoration du 160e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon et du 150e anniversaire de l'ère Meiji (qui vit le pays se moderniser). Au programme notamment, plusieurs expositions dans certains musées départementaux (au Musée de l'Ancien Évêché, au Musée Hebert...), dont la plus grande sera celle du Musée dauphinois intitulée Des samouraïs au kawaii, histoire croisée du Japon et de l'Occident. « De l'armure de samouraï du Japon féodal aux figurines d'Astroboy en passant par les œuvres d'artistes japonisants du XIXe siècle, le public voyagera à travers cinq siècles d'histoire » nous assure le programme. Avec plaisir.
Au Musée dauphinois du jeudi 25 octobre au lundi 24 juin
Le Mois de la photo
« Corps en présence » : tel est l'intitulé de la thématique du Mois de la photo organisé comme chaque année par la Maison de l'image. Si des expositions auront lieu un peu partout dans Grenoble, le gros morceau de la programmation se déroulera à l'Ancien musée de peinture où l'Ukrainienne Viktoria Sorochinski exposera ses photographies qui questionnent le rapport à l'autre dans l'espace intime. On y découvrira également les cinq lauréats de l'appel à photo, avec notamment au programme les corps moites de sueur et d'alcool photographiés par Étienne Racine et ceux aliénés par le travail mis en scène par Gilberto Güiza-Rojas.
À l'Ancien Musée de peinture du mercredi 31 octobre au dimanche 25 novembre
Le Mois du graphisme
Après le Japon en 2016 (l'événement revient tous les deux ans, et dure plus qu'un seul mois), le Mois du graphisme met cette fois-ci à l'honneur la Pologne à travers une dizaine d'expositions à Échirolles et dans l'agglomération. Le Centre du graphisme, qui pilote le projet, accueillera ainsi une grande rétrospective consacrée à la créativité graphique de la fameuse "école polonaise", des années 1950 à aujourd'hui. Quant aux autres lieux satellites (la Rampe, l'École supérieure d'art et design, plusieurs centres culturels de l'agglo...), ils présenteront des expositions thématiques autour du cirque, du cinéma ou encore du jazz, domaines artistiques pour lesquels les graphistes polonais ont su inventer un langage singulier.
Au Centre du graphisme d'Échirolles du samedi 17 novembre au jeudi 31 janvier
Souvenirs de voyage, la collection d'Antoine de Galbert
Figure singulière et indépendante du milieu de l'art (la Maison rouge, lieu d'exposition parisien de renom depuis 2004, c'est de lui), le Grenoblois Antoine de Galbert fait partie des personnes qui bousculent gentiment les habitudes institutionnelles. Nous aurons la chance, au printemps prochain, de découvrir sa collection personnelle dont on sait qu'elle a le mérite de l'originalité. À mille lieues des achats convenus que peuvent faire certains gros collectionneurs de son calibre, De Galbert ose, tente et affirme un goût singulier qui n'hésite pas à faire se côtoyer les grandes figures de l'art moderne, la jeune génération, l'art brut et les objets ethnographiques.
Au Musée de Grenoble du samedi 27 avril au dimanche 28 juillet