Rendez-vous mercredi 10 octobre à la Maison des Arts de Montbonnot-Saint-Martin pour (re)découvrir le fameux "Certains l'aiment chaud".
Qu'elle fut riche en miracles, en éclats de rire et en frissons la carrière de Billy Wilder (1906 – 2002) ! Grand formaliste œuvrant dans le film noir (Assurance sur la mort), le "whodunit" (Témoin à charge) ou la chronique hollywoodienne à clés (le merveilleux Sunset Boulevard), le cinéaste américain demeure avant tout réputé pour ses comédies au rythme trépidant et à la réplique mordante qui faisaient le bonheur des interprètes... et suscitent encore la joie du public.
La Cinémathèque de Grenoble ayant l'excellente idée de consacrer un bref cycle (hors les murs) à cet exquis esprit, on ne saurait trop vous conseiller de faire la totale à commencer ce 10 octobre par Certains l'aiment chaud (1959). Histoire de travestis elle-même déguisée en comédie policière et musicale, ce monument est à revoir pour en distinguer, derrière le burlesque et l'inventive fantaisie, la douloureuse mélancolie. Il y a en effet comme une malédiction touchant les personnages, condamnés à ne jamais jouir d'un bonheur simple et stable, forcés d'emprunter des masques pour voler du répit ou usurper de l'amour.
De toute façon, les relations manquées ou inachevées sont une marque de fabrique du scénariste-réalisateur : voyez 7 ans de réflexion, déjà avec Marilyn Monroe, ou le déchirant La Garçonnière (1960), qui poursuivra le cycle le 14 novembre, où un Jack Lemmon pusillanime devant ses patrons manque... de manquer l'amour de sa vie, joué par Shirley MacLaine, par carriérisme passif. On conclura le 5 décembre avec la pétillante romance Sabrina (1954) et le charme virevoltant d'Audrey Hepburn, papillonnant entre Bogart et Holden – tout est dit. À noter que chaque séance est précédée d'une causerie de Tifenn Brisset.
Certains l'aiment chaud
À la Maison des Arts de Montbonnot-Saint-Martin mercredi 10 octobre à 20h30