Un "Trovaores" pour « amener Antonio Placer sur le territoire du flamenco »

Trovaores

MC2

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Concert / Répétée notamment entre Madrid et Grenoble avec des artistes de renom (dont le chanteur Antonio Campos), "Trovaores", nouvelle création de l'Espagnol (Galicien pour être précis) installé à Grenoble Antonio Placer, verra le jour vendredi 25 janvier à la MC2. On a rencontré le musicien dans le Nouveau Théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas qu’il dirige encore pour quelques mois, accompagné de son directeur artistique Jean-François Carcelén, histoire d’en savoir un peu plus sur cette aventure très espagnole.

Comment est né ce projet baptisé Trovaores ?

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Antonio Placer : Il y a à peu près deux ans et demi, en sortant d’un rendez-vous avec Jean-Paul Angot [le directeur de la MC2 – NDLR] qui m’a demandé de composer quelque chose pour les 50 ans de la MC2, je rencontre Jean-François Carcelén [professeur de littérature espagnole contemporaine à l'Université Grenoble Alpes – NDLR]. On se connaît depuis 30 ans. Je lui parle de la proposition d’Angot, et il me dit qu’il verrait bien ma musique revisitée par le flamenco. On se met alors à écrire.

On pense ensuite aux musiciens qui seront sur scène avec moi. Je contacte le grand chanteur de flamenco Antonio Campos [photo de droite], le pianiste Pablo Suarez, le guitariste Juan Antonio Suarez Canito, le musicien classique mais grand expert du flamenco aussi José Luis Lopez… Tous disent oui. Et je me dis également, qu’en mémoire de ma mère, j’aimerais inviter un musicien italien : le clarinettiste Gabriele Mirabassi. Le sextet est alors composé.

Quel est le propos du concert ?

Jean-François Carcelén : C’est un spectacle qui cherche à retrouver l’unité primordiale. On se rend compte que le flamenco et le fond musical castillan, galicien et cetera, ont un point d’origine commun que l’on veut retrouver. Sur scène, les répertoires vont se croiser.

Je souhaitais amener Antonio sur le territoire du flamenco qu’il connaît comme auditeur mais qu’il n’avait jamais pratiqué. Parce que sa voix, même si elle n’est pas flamenca dans le timbre, dans le métal, est profondément flamenca dans son expression. Je voulais donc qu’on ait un répertoire traditionnel revisité par nos fabuleux musiciens, mais également que nos flamencos se réapproprient les compositions d’Antonio et les passent au filtre de leurs univers personnels. Tout ça s’entremêlera profondément, pour faire entrer le public dans un univers artistique à part entière.

Il y aura aussi un danseur sur scène…

JFC : Oui. On a cherché un artiste qui soit ouvert, qui comprenne le projet artistique. On avait d’abord pensé à Belén Maya, qui était enchantée. Mais elle est allée s’installer aux États-Unis pour plusieurs mois, donc ce n’était plus possible pour elle.

On a ensuite pensé à l’immense Andrés Marín, tout en se disant qu’il n’accepterait jamais de venir faire de la danse dans un spectacle qui n’est pas le sien… Mais Antonio Campos m’a dit qu’il ne voyait personne d’autre que lui. Alors on l’a appelé, et il a dit oui tout de suite !

AP : Le lendemain de Trovaores, il nous fera d’ailleurs l’honneur de créer un solo spécialement pour le Nouveau Théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas. Ce sera un grand moment.

Trovaores
À la MC2 vendredi 25 janvier à 20h30


Et le Nouveau Théâtre Sainte-Marie-d’en-bas ?

On l’a appris lors du conseil municipal de décembre dernier : la Ville de Grenoble n’a pas souhaité maintenir Antonio Placer et son association Musiques créatives du sud dans le Nouveau Théâtre Sainte-Marie-d’en-bas qu’il dirige depuis 2015, lui préférant le Centre international des musiques nomades du festival musical Les Détours de Babel – qui prendra donc les clés en septembre. Si on voulait profiter de cette interview pour aborder cette question directement avec lui (notamment sur les reproches d’ordre financier qui lui ont été adressés en conseil municipal), Antonio Placer n’a pas souhaité s’exprimer officiellement pour ne pas interférer avec Trovaores. Mais il assure qu’il va bientôt prendre la parole publiquement afin de « rétablir la vérité ». Affaire à suivre, avec lui comme avec la Ville de Grenoble donc.

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