Concert / Le musicien sera samedi 2 février à la Tête bleue. On vous le présente comme il est l'une des figures les plus cachées du folk français.
Neil Young, Leonard Cohen, Bob Dylan, Nick Drake, Gram Parsons, Tim Hardin, Bert Jansch, Syd Barrett, l'école de Canterbury : voici, en vrac et pas forcément dans l'ordre, les références régulièrement accolées au nom de Johan Asherton dès lors qu'il s'agit d'ouvrir le grand jeu des comparaisons musicales. Même si le terme "régulièrement" est de fait quelque peu exagéré, Asherton étant l'un des trésors les plus cachés d'une tradition folk française elle-même fort peu dans la lumière.
À cela vient s'ajouter le fait qu'Asherton, en accord avec ce nom anglophone, s'exprime uniquement dans la langue de Shakespeare – ou de Drake-Dylan-Young, c'est comme on veut. Il n'empêche qu'en plus de trente ans de carrière, le chanteur et guitariste aura su creuser, en groupe avec The Froggies ou en solo, le sillon d'un petit culte pour initiés fort mérité. Un sillon creusé notamment sur la foi d'une voix d'une profondeur abyssale qui peut, à l'occasion, rappeler la caresse du velours (là, la comparaison avec Cohen se justifie à plein) et de compositions d'une classe et d'une grâce absolues, le plus souvent acoustiques.
Si l'auteur de God's Clown, réédité en 2017, Precious et Amber Songs a opéré sur Johan Asherton's Diamonds il y a trois ans un virage électrique rappelant The Froggies, c'est aussi parce que l'intéressé est un fan absolu de Marc Bolan (du groupe T. Rex) auquel il consacra une biographie et un album de reprises. Une autre référence de choix à ajouter au tableau d'honneur de ce grand homme de l'ombre.
Johan Asherton (solo acoustique) + Arabella
À la Tête bleue samedi 2 février à 19h30