Profession : imposteur au Ciné-Club de Grenoble

En mars, le Ciné-Club propose un cycle sobrement baptisé "Imposture". Où l'on pourra (re)voir de très grands films.

Avec une habileté confinant à la sublime ironie, le Ciné-Club de Grenoble glisse, mardi 12 mars, entre la fin du cycle consacré à Bergman et le début d'un autre titré "Imposture", la projection (en partenariat avec le festival Vues d’en face) de La Répétition. Le fait est que ce film de Catherine Corsini sorti en 2001 (et centré sur deux amies d'enfance qui se retrouvent après plus de dix ans de séparation) peut se voir, si l’on a l’esprit tourné vers la taquinerie, comme une manière de contrefaçon du Persona de Bergman…

Mais les autres œuvres programmées dans le cycle "Imposture" traitent encore davantage de la question de la falsification et de l’usurpation d’identité ou de qualité, dans l’espoir de s’inventer une vie moins ordinaire et, si possible, meilleure. Sans rien vouloir divulgâcher, ces rêves tourneront généralement en eau de boudin : la fatalité n’aimant en général pas trop qu’on essaie d’infléchir ses desseins.

Premier à tenter sa chance mercredi 13 mars, Jack Nicholson, passager du Profession : Reporter de Michelangelo Antonioni (1975, photo), journaliste se faisant passer pour mort et prenant la place d’un aventurier. Une errance sous le soleil africain s’avérant une insondable quête intérieure.

Lui succédera le mercredi suivant la romance vénéneuse de La Sirène du Mississipi (1968) de François Truffaut, où un riche héritier se fait entourlouper par une ravissante inconnue rencontrée, croit-il, par le biais des petites annonces. Malheureusement pour lui, il va s’attacher à la belle aux mobiles moins doux que le minois. Un absolu du romantique truffaldien, dont certaines répliques préfigurent Le Dernier Métro.

Enfin, mercredi 27 mars, c’est avec un triste Romand (Jean-Claude de son prénom) que l’on refermera ce chapitre : la version fictionnalisée par Laurent Cantet de cette sinistre affaire d’un homme sans emploi ayant escroqué sa famille puis commis le pire lorsqu’elle fut sur le point de découvrir la réalité de ses journées vides. Dans L’Emploi du temps (2001), Aurélien Recoing glace le sang par son calme surhumain. Ne vous y trompez pas : il s’agit de trois grand films.

Cycle imposture
Au cinéma Juliet-Berto mercredi 13, 20 et 27 mars à 20h

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