Panorama de rentrée culturelle 2019/2020 / Suivez-nous au Musée de Grenoble, au Centre du graphisme ou encore dans divers musées départementaux.
Picasso, au cœur des ténèbres (1939-1945)
Blockbuster en perspective ! Mais attention, si le Musée de Grenoble consacre une exposition à ce monstre sacré de la création du XXe siècle qu'est Picasso, c'est pour se pencher sur une période peu connue et peut-être pas toujours facile à aborder : celle des années de guerre. Pas d'œuvres archi-connues à l'horizon, ni aucune représentation directe de la guerre, mais plutôt une sorte de journal intime et pictural de ces années sombres que le maître espagnol choisit, a contrario de bon nombre d'artistes, de passer à Paris, sous occupation allemande...
Au Musée de Grenoble du 5 octobre au 5 janvier
Alain Le Quernec, du dernier cri
Alain Le Quernec a la particularité d'avoir toujours mené conjointement sa carrière de graphiste à celle de professeur d'arts plastiques. Un goût pour la pédagogie qu'il tient peut-être de sa formation avec un affichiste polonais dont il a suivi la formation et auquel le centre du graphisme a rendu hommage l'année dernière : Henryk Tomaszewski. En découle un travail exigeant, drôle et plein d'énergie qui témoigne d'une sensibilité pour les questions politiques et sociales. Vivement octobre !
Au Centre du graphisme d'Échirolles du 18 octobre au 26 janvier
Le Mois de la photo
Organisé par la Maison de l'image, le Mois de la photo nous invite cette année à d'explorer une thématique qui résonne fortement avec l'actualité : les murs et les frontières. Comme d'hab', à l'Ancien Musée de peinture seront exposés une pointure internationale (le photojournaliste allemand Kai Wiedenhöfer) ainsi que les cinq lauréats sélectionnés. Et, dans toute l'agglomération, des lieux accueilleront les expositions du "off". De quoi, une nouvelle fois (on en est à la septième édition), témoigner de la vitalité et de la diversité de la pratique photographique contemporaine.
À l'Ancien Musée de peinture du 30 octobre au 24 novembre
Rose Valland, en quête de l'art spolié
Le Musée dauphinois se penche sur une figure historique qui se caractérisa par sa discrétion et sa détermination : Rose Valland. Attachée à la conservation au Musée du Jeu de Paume (Paris) au début de la Seconde Guerre mondiale, Rose Valland voit son musée réquisitionné par les nazis pour en faire le lieu de stockage des pièces d'art spoliées. La jeune conservatrice décide alors de profiter de sa situation pour recenser ces œuvres et leurs mouvements, à l'insu de l'occupant. Une entreprise remarquable qui a permis à la fin de la guerre d'aider à leur restitution. On n'a pas encore très bien compris ce qui serait présenté dans l'exposition mais à n'en pas douter, ce sera passionnant.
Au Musée dauphinois du 7 novembre au 27 avril
Vivian Maier, street photographer
Révélée récemment, Vivian Maier, dont le Mois de la photo avait déjà présenté le travail en 2015, est une photographe qui suscite tous les fantasmes... Nourrice et gouvernante dans les États-Unis des années 1960-1970, elle n'a jamais cessé, sans que personne ne le sache, de consacrer son temps libre à la photographie. Découverts lors d'une vente aux enchères en 2007, les milliers de négatifs qu'elle a laissés derrière elle ont aussitôt fasciné les spécialistes par leur qualité absolument sidérante et la récurrence de thèmes obsédants. Et comme le hasard fait bien les choses, il s'avère que ses origines familiales l'ont amenée au début des années 1950 à faire des photos dans les Hautes-Alpes, et qu'elle serait même passée par Grenoble... Y-a-t-elle fait, là aussi, des photos ? Réponse début novembre au Musée de l'Ancien Évêché.
Au Musée de l'Ancien Évêché du 9 novembre au 15 mars
Femmes des années 40
Décidément, les figures féminines ont le vent en poupe cette saison dans les musées du département... On ne va pas s'en plaindre ! À l'occasion du 75e anniversaire de la Libération, le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère nous invite à nous pencher sur la place des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale : pas seulement les grandes figures de la Résistance comme Marie Reynoard mais également les juives persécutées et les collaborationnistes. Et, plus largement, toutes celles qui subirent les affres de la guerre au quotidien et durent s'en accommoder et, parfois, réinventer leurs modes de vie.
Au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère du 23 novembre au 18 mai