Cinq belles expos à voir avant l'été

Panorama culturel 1er semestre 2020 / Après le beau succès de Picasso au Musée de Grenoble, d'autres événements se préparent dans l'agglomération. Et s'annoncent d'ores et déjà prometteurs.

Minia Biabiany - J’ai tué le papillon dans mon oreille

Pour la nouvelle année, le Magasin des Horizons rompt avec les expositions collectives – il ne faut s’habituer à rien – et invite l’artiste Minia Biabiany (née en 1988) à investir ses espaces d’exposition. Avec cette proposition, le centre d’art continue de creuser le sillon politico-écologique qu’il avait engagé en 2019, puisque, originaire de Guadeloupe, Minia Biabiany nous invite à un parcours sensible interrogeant l’héritage du passé colonial français dans les Antilles, au regard des enjeux écologiques contemporains. Une proposition qu’on espère aussi étonnante dans les espaces d’expo qu’elle est intrigante sur le papier.

Magasin des Horizons – Du 30 janvier au 7 juin 2020

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L'art du sport

Une exposition dont la thématique d’apparence légère dissimule l’ambition d’interroger sur le rapport que notre société entretient au sport et à sa mise en spectacle par le biais des arts visuels. Au programme : un ensemble remarquable d’affiches réalisées pour la Coupe du monde de foot de 1982, témoignant de l’effervescence qui s’empare alors de l’Espagne après 40 ans de dictature. Une section consacrée à la conception des logos des clubs et équipes comme autant de marques bankable. Et enfin, un ensemble allant de sympathiques affiches de Jules Chéret aux créations de costumes de Philippe Guillotel pour les cérémonies des JO d’Albertville, qui témoigne de la diversité des visions incarnées par le sport.

Centre du graphisme – Du 21 février au 17 mai

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Grenoble et ses artistes au XIXe siècle

Avec cette exposition réalisée à partir de ses collections, le Musée de Grenoble nous propose une plongée dans la scène artistique grenobloise du XIXe siècle, qui, bien que modeste, fut relativement bouillonnante. Les écoles, les réseaux d’influence, les sociétés d’artistes… Toute la vitalité de la scène artistique grenobloise sera dévoilée au visiteur grâce à un parcours qui offrira, sans aucun doute, son lot de peintures de paysages de montagnes, permettra de découvrir les auteurs d’un certain nombre de sculptures qui ornent les places de la ville, mais également de rêver devant quelques peintures orientalistes témoignant de la fascination que l’Orient opère alors dans les milieux artistiques.

Musée de Grenoble – Du 14 mars au 28 juin

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Refuges alpins

De l’abri de fortune partagé des chasseurs de chamois aux refuges de demain conciliant écologie et prouesse architecturale, l’exposition du Musée dauphinois propose de revenir sur 200 ans d’histoire des refuges d’altitude. Deux siècles qui témoignent de la transformation des pratiques de l’alpinisme et de l’évolution de notre rapport à la montagne. Initialement perçues comme hostiles, les Alpes, au fil du XXe siècle, vont devenir un territoire dédié aux sports et aux loisirs, quitte à basculer dans le tourisme de masse. Maquettes, photographies et témoignages retraceront l’histoire de ces abris vertigineux parfois devenus de véritables hôtels.

Musée dauphinois – Du 28 mars 2020 au 21 juin 2021

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Cappiello et l'art publicitaire

Après Alfons Mucha, la Maison Bergès consacre une exposition à l’affichiste italien Leonetto Cappiello (1875-1942). Installé à Paris à l’aube du XXe siècle, Cappiello est l’une des grandes figures de l’affiche moderne. Conciliant dynamisme et lisibilité, jouant sur l’impact des couleurs et de compositions à forte portée symbolique, il pose les principes de l’affiche publicitaire moderne. L’exposition réunira une quarantaine d’originaux, dont bon nombre réalisés pour des entreprises du territoire alpin. Le musée promet de dévoiler les étapes de conception de ces affiches aujourd’hui reconnues au rang d’œuvres d’art. Il nous tarde !

Maison Bergès, Musée de la Houille Blanche – Du 14 mai au 18 octobre