"Le Voyage du Dr Dolittle" : parle à mon zoo, ma reine est malade

Le voyage du Dr Dolittle
De Stephen Gaghan (ÉU, 1h41) avec Robert Downey Jr., Antonio Banderas, Michael Sheen...

De Stephen Gaghan (É.-U., 1h41) avec Robert Downey Jr., Antonio Banderas, Michael Sheen…

Reclus dans son domaine depuis la disparition de son épouse bien-aimée, le Dr Dolittle (qui a le pouvoir de parler aux animaux) est appelé au chevet de la reine d’Angleterre, gravement malade. Découvrant qu’elle a été empoisonnée, il part en quête d’une plante légendaire pour la sauver…

Troisième avatar cinématographique du personnage (extravagant par nature) créé par Hugh Lifting ce Dolittle a été cousu sur mesure pour Robert Downey Jr., puisque le comédien campe un scientifique aussi aventureux qu’autodestructeur, dont la mélancolie est mâtinée par un goût certain pour la dérision. Le rôle constitue une suite logique (et en redingote) aux aventures de son Iron Man, dans un décor paradoxalement plus "disneyen" que celui de la franchise Marvel. La séquence animée qui ouvre le film lui confère d’ailleurs une aura vintage de merveilleux enfantin.

Dans ce festival de FX virtuose, où décors et personnages secondaires sont engendrés par numérique, Downey Jr. se trouve en pays de connaissance : devant le fond vert d’un studio. Près de trente ans après le film qui l’a consacré, Chaplin, on sourit en constatant que le comédien a effectué une part non négligeable de sa carrière sous le signe du mime.

Ce Voyage n’en est pas moins trépidant et si le conte s’avère plaisant, il ne tranche guère par son originalité… à l’exception de deux ou trois séquences décalées, donnant un peu de piment à la sauce. On savoure ainsi tout particulièrement le combat avec Barry le tigre schizophrène (doublé par Ralph Fiennes), que Dolittle distrait comme un chat, ou l’opération que ce dernier pratique sur une dragonne "ballonnée". Peut-être en aurait-il fallu davantage de cet acabit, ou simplement confier à Terry Gilliam la réalisation…


Trois questions à... Robert Downey Jr.

Qu’est-ce qui vous a poussé vers ce nouveau personnage de scientifique atypique ?
Robert Downey Jr.
: Cela fait plus de dix ans que je fais des films où les enfants se cachent les yeux lorsqu’apparaissent les aliens. Donc je me suis dit qu’il était temps que je fasse un film de famille : je n’en avais jamais fait. Et je vois que tout le monde s’y amuse.

W. C. Fields disait qu’il ne fallait jamais jouer avec un enfant ni avec un animal. Or vous partagez l’affiche avec deux jeunes partenaires et un zoo complet. Est-ce que vous aviez envie de relever un défi punk ou de donner tort à Fields ?
Oh, Fields ! C’était un dingue ! Un doux dingue ! Et apparemment, il disait ça aussi des téléphones et de la nourriture, alors…

Après avoir côtoyé, par écran interposé, tout ce bestiaire, quel est votre animal préféré ?
Je suis un homme à chats. Totalement. Et donc, dans le film, j’aime Barry le tigre, parce qu’il est complètement barré.

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