Ne pas perdre le lien avec son public : c'est l'objectif premier de l'établissement grenoblois, qui renoue donc avec ses ateliers virtuels tout en se préparant à diffuser d'autres contenus en ligne.
Une nouvelle fois obligée de fermer ses portes, la Cinémathèque de Grenoble ne reste pas inactive pour autant. Comme au printemps, elle propose au public de participer à des ateliers en ligne sur l'histoire du cinéma : des rendez-vous fixés les jeudis (pour les adultes) et dimanches (pour les enfants), à des heures variables selon les semaines, et tout au long de ce nouveau confinement. Internet oblige, cette activité se veut interactive : celles et ceux qui y prennent part sont invités à réagir en direct et à poser des questions aux intervenants. Pour participer, il suffit de se servir d'un ordinateur ou d'un smartphone équipé d'une webcam et d'un micro, en ayant d'abord téléchargé l'application Zoom.
Jenny-Jean Penelon, chargée des relations avec le public, se réjouit d'avance d'attirer la curiosité de cinéphiles de tous horizons : « Nous avons pu compter, lors du premier confinement, sur la présence de personnes vivant à Grenoble, mais aussi sur celle de gens venus d'ailleurs, en particulier de la région parisienne. » Lors de ces opérations, la Cinémathèque gagne donc en visibilité. Cela lui permet également de maintenir le lien social auquel sa petite équipe est attachée : chaque atelier démarre par un tour de table virtuel, au cours duquel chaque personne connectée se présente aux autres. La Cinémathèque espère bientôt pouvoir proposer des ateliers sur d'autres sujets (analyse d'images ou histoire des courants du cinéma). Le cas échéant, nous tâcherons de vous en reparler rapidement.
Un avant-goût de la suite...
Avant cela, une autre activité sera prochainement proposée aux cinéphiles confinés : la consultation de documents numériques pérennes. Ses projections s'étant à nouveau interrompues, la Cinémathèque a ainsi eu l'idée d'anticiper un peu sur son programme 2021 et a commencé à enregistrer des entretiens avec certains de ses futurs invités. « L'idée n'est pas de remplacer nos séances de projection, ni même les rencontres qui suivent parfois avec les réalisateurs ou d'autres professionnels de cinéma, précise Jenny-Jean Penelon. L'intention serait plutôt de donner envie d'assister à nos programmes futurs et de revenir en salles dès que cela sera de nouveau possible. »
Pour ce faire, deux vidéos sont en cours de montage pour être diffusées dans le courant de la semaine prochaine : l'une avec Aude Fourel, la réalisatrice de Pourquoi la mer rit-elle ?, un documentaire (musical) sur l'Algérie révolutionnaire des années 60 ; l'autre avec Eugénie Filho, la directrice de publication du magazine Revus et corrigés, qui parlera d'un film d'André Cayatte, Piège pour Cendrillon, sorti en 1965. C'est l'occasion également pour la Cinémathèque de maintenir un contact étroit avec sa communauté, en relayant ses diverses actions sur son site Internet et ses réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter). Malgré l'incertitude du moment, pas question de renoncer à toute la programmation : en attendant de savoir si elle pourra maintenir ses projections annoncées pour décembre, l'équipe est déjà à pied d'œuvre pour la préparation des programmes suivants, à partir de janvier prochain.
Et le Festival ?
Manifestation-phare de la Cinémathèque de Grenoble, le Festival du Film court en plein air est déjà en pleine préparation : les artistes qui voudraient prendre part à l'édition 2021 (du 29 juin au 3 juillet) sont invités à envoyer leurs films. Certains l'ont déjà fait. Il n'y a bien sûr aucune limite de genre : fictions et documentaires sont acceptés, à condition qu'ils respectent le format court-métrage (moins d'une heure) et aient été réalisés après le 3 mars 2020.