Concert / Un concert comme si vous y étiez ! C'est la promesse du Centre international des musiques nomades, qui co-accueille le Quatuor Béla et Wilhem Latchoumia à la MC2 samedi 28 novembre. Un événement retransmis en direct sur Internet... et dont nous avons eu quelques échos.
Barbarie : le nom fait un peu peur, mais c'est malgré tout de musique qu'il s'agit. C'est en effet le titre du concert que propose le Quatuor à cordes Béla et le pianiste Wilhem Latchoumia samedi 28 novembre, depuis la MC2 et à partir de 19h30. Un concert un peu particulier puisqu'il sera à découvrir gratuitement sur Internet sur le site de la MC2, celui du Centre international des musiques nomades et les pages Facebook des deux institutions. L'événement aurait dû être organisé en public, mais avait déjà été annulé deux fois en raison de la crise sanitaire ! Forcément, derrière un écran, ce ne sera pas la même ambiance. Néanmoins, ce concert virtuel devrait valoir le détour, selon ses promoteurs, qui précise d'ailleurs qu'« un dispositif technique exceptionnel a été mise en place afin de permettre l'enregistrement et la diffusion en direct du concert, dans des conditions optimales d'écoute. » Les connaisseurs apprécieront.
Curiosités musicales
Vous ne connaissez pas les artistes invités à se produire dans ces conditions originales ? L'idée de leur spectacle est d'interroger le rapport entre les musiciens interprètes et les machines. De se poser aussi la question de l'avenir des compositeurs et d'un possible combat (perdu d'avance ?) contre un rival ou, au contraire, d'une possible rencontre féconde. Non content d'inviter le pianiste Wilhem Latchoumia, le Quatuor Béla a aussi échange et commandé plusieurs œuvres à des compositeurs contemporains (Marco Stroppa, Albert Marcoeur, Raphaël Cendo, Noriko Baba et Frédéric Aurier). C'est un véritable cabinet de curiosités musicales qu'il propose au public profane, à partir d'un orchestre unique. Aux instruments classiques du quatuor à cordes – deux violons, un alto et un violoncelle – et au piano, s'ajouteront diverses machines musicales : orgue de barbarie, vièle à roue, piano pneumatique, gramophone... et autres technologies numériques avancées. Et la barbarie, dans tout cela ? Elle pourrait bien être contrecarrée par la musique ! On laissera vos oreilles juger du résultat. En méditant aussi, pourquoi pas ? sur cette citation de Georges Bernanos mise en avant à l'occasion de ce concert : « Le danger n'est pas dans la multiplication des machines, mais dans le nombre sans cesse croissant d'hommes habitués, dès leur enfance, à ne désirer que ce que les machines peuvent donner. »