Cinémathèque de Grenoble / La nouvelle est officielle : Gabriela Trujillo vient de s'installer aux commandes de l'institution. Avant d'entrer dans le vif du sujet, elle a accepté d'expliciter pour nous quelques éléments de son CV.
Une nouvelle tête à la Cinémathèque de Grenoble : Gabriela Trujillo remplace à la direction Anaïs Truant, l'administratrice qui assurait l'intérim depuis le départ de Peggy Zejgman-Lecarme, nommée quant à elle conseillère technique au cabinet d'Éric Piolle en fin d'année dernière. La nouvelle responsable a fait des études d'histoire de l'art et un doctorat en études cinématographiques à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Au cours de son parcours professionnel, elle s'est d'abord tournée vers la photo et a travaillé comme conférencière au Bal, un ancien cabaret devenu plateforme d'expositions du 18e arrondissement parisien, puis à la Maison européenne de la photographie, à Paris toujours. Son « expérience principale », selon ses mots, est liée au septième art et notamment à la valorisation du cinéma de patrimoine : elle a longtemps exercé à la Cinémathèque française et, avant sa récente arrivée à Grenoble, y était responsable de l'action culturelle, après avoir occupé des postes de conférencière trilingue et de bibliothécaire.
Enseignante et essayiste
Ce n'est pas tout : « J'ai aussi une longue expérience d'enseignement supérieur en histoire et esthétique du cinéma à l'École du Louvre et à l'antenne parisienne de New York University, où j'ai enseigné près de dix ans. » Contributrice à plusieurs revues (Marianne, Le Nouveau Magazine Littéraire, Trafic et So Film), Gabriela Trujillo mène par ailleurs une carrière d'écrivaine essayiste. Le titre de son premier livre ne manque pas de surprendre : Le cinéma ne sert à rien, sorti début janvier aux éditions Capricci, est consacré au réalisateur italien Marco Ferreri, connu pour La Grande Bouffe – le film scandale du Festival de Cannes 1973 – et dont elle conseille aussi Touche pas à la femme blanche, sorti un an plus tard.
Nous irons bientôt à la rencontre de Gabriela Trujillo pour en savoir plus sur ses projets et attentes. On a hâte de découvrir comment son expérience, sa personnalité et ses goûts vont se refléter dans ses nouvelles fonctions. « De par ma formation et mes origines, j'ai un fort ancrage dans l'art et la culture italienne et hispano-américaine », souligne-t-elle. Elle se sait attendue et a déjà du pain sur la planche, notamment au sujet de l'événement-phare de la Cinémathèque de Grenoble, le Festival du film court en plein air, dont les modalités de l'édition 2021 restent à définir.