Festival du film italien de Voiron : Comencini, pour commencer

Temporairement privé de salle, le Festival du film italien de Voiron se réinvente en ligne en consacrant une mini-rétrospective à un grand maître transalpin, Luigi Comencini.

Comme nous vous l’annoncions le mois dernier, l’association Amitié Voiron Bassano planchait une parade numérique pour permettre à ses fidèles de célébrer, fût-ce à distance, un printemps italien cinéphile. Les conditions n’étant pas réunies pour que le traditionnel festival se déroule sur les écrans du cinéma PASSr’L, c’est donc de chez soi que chacune et chacun visionneront la programmation de ce rendez-vous concocté en partenariat avec le réseau des bibliothèques du Pays Voironnais : six films ont en effet été sélectionnés pour être consultables en ligne jusqu’au 15 avril — en attendant (espérant) une édition plus “normale“ et partagée en septembre. Six œuvres prélevés dans l’abondante filmographie du prolifique Luigi Comencini (1916-2007), et qui forment donc ici une manière d’hommage.

Six fois Luigi

Annonçons-le d’emblée : il ne s’agit pas d’un “échantillon représentatif“ de son éclectique carrière engagée à l’époque où le néoréalisme battait son plein ; plutôt d’un focus sur la seconde partie d’icelle, après ce succès qui l’inscrivit au firmament du cinéma mondial en l’établissant parmi les grands peintres de l’enfance, L’Incompris (1967) — au reste, ce déchirant mélo n’y figure pas. On y découvrira des films divers, et surtout rares. Car si L’Argent de la vieille (1972) avec Bette Davis et Alberto Sordi ou la version cinéma de sa série télé Pinocchio (1972) ont régulièrement été présentés, il n’en va de même pour son Casanova, un adolescent à Venise (1969) — éclipsé par celui de Fellini — ni sa version de l’opéra de Puccini, La Bohème (1988) avec Barbara Hendricks, au rayon films en costumes. Mais celles que l’on guette avec plus de curiosité encore sont ses réalisations des années 1970 reflétant plus ou moins directement le contexte politico-social transalpin. D’abord Un vrai crime d’amour (1974), sorte de Roméo et Juliette entre deux ouvriers (l’un issu d’une famille communiste athée, l’autre catholique), et puis Eugenio (1980), histoire d’enfant — encore — sur fond de réflexion post-révolutionnaire. L'acuité de Comencini mérite d’être redécouverte, voire sa prescience : après tout, n’avait-il pas dès 1961 signé un film titré… À cheval sur le tigre ?

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