Raoul de marbre

Dire d'un album de Raoul Vignal qu'il est enlevé relève un peu de la vue de l'esprit s'agissant d'un musicien pour lesquels les termes éthéré, évanescent, clair-obscur et alangui semblent avoir été inventés. Pourtant, c'est bien après un autre tempo et d'autres arrangements que le Lyonnais est parti en quête pour ce Years in Marble. Quelque chose, nous a-t-il confié, qui se rapproche davantage de son premier album, The Silver Veil, enregistré sous le ciel brumeux de Berlin et le patronage de Nick Drake. Une ombre tutélaire, celle de Drake, dont Vignal aimerait enfin se détacher et qui explique une approche plus pop des morceaux, ces tempi parfois accélérés et une autre manière de placer sa voix. « Je n'ai jamais autant travaillé à la réécriture des textes », ajoute celui qui semble bel et bien, s'il était besoin, en quête de sens. Et d'une (r)évolution permanente, pas violente mais palpable, lorsqu'il avoue voir son travail depuis les premiers EP (qu'il n'aime plus guère), comme un work-in-progress. Passionnant à suivre par ailleurs. Une nouvelle approche ou une approche continue qui voudrait sans doute graver quelque chose d'un style unique dans le marbre des années.

Raoul Vignal + Grand Veymont. Au Jardin des Dauphins dimanche 4 juillet, à 15h (à l'invitation du Ciel).

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