Podcast / Les épisodes du nouveau podcast "Le camp de base" sont en passe d’être diffusés partout, à compter du 7 février. Le Petit Bulletin vous parle de cette production indépendante, imaginée par une passionnée de son et de montagne.
« Ma pratique de la montagne est vraiment multiple : elle est sportive, scientifique et artistique », assure Emilie Wadelle de sa voix chaude et tranquille. Aujourd’hui installée à Grenoble, la trentenaire a grandi en Tarentaise. Son milieu, c’est celui des « ouvriers de la montagne », dit-elle. Son attachement profond au milieu montagnard, la jeune femme a décidé de le transmettre par un médium tout autant passionnant et devenu son cœur de métier : le podcast. Passablement entraînée par ses cours à l’université, ses émissions radio, l’ouverture de son studio de création sonore Skadi & Co, Emilie Wadelle décide de lancer Le camp de base.
Indépendante, cette création ne manque pas d’exigences de qualité. « J’ai tout fait du début à la fin, j’ai même fabriqué les musiques originales », confie la productrice. Les épisodes du Camp de base, ce sont des histoires, des voyages, d’authentiques expériences contées par une diversité d’acteurs connaisseuse du milieu montagnard. La saison 1 recueille entre autres les témoignages de Jérémy Prévost et Charlène Plaisance, tous deux freeriders professionnels, Tiphaine Duperier, guide de haute montagne, ou encore Emmanuel Salim, docteur sur le tourisme en montagne. Avec sa sélection d’invités et de sujets, le Camp de base mise sur la diffusion au plus grand nombre des connaissances sur la montagne, avec une identité militante que la productrice aurait bien du mal à cacher. « Sur les 2000 guides de haute montagne en France, il n’y a que 30 femmes. Et sur les 14 portraits que j’ai réalisés, j’ai choisi deux femmes guides françaises », défend Emilie. Rigueur scientifique, esprit critique et sensibilité esthétique, le Camp de base séduit l’auditeur qui aime, à travers le podcast, se divertir et apprendre autrement !
Concernant le présent et l’avenir du milieu montagnard, beaucoup d’inquiétudes animent Emilie Wadelle, nostalgique lorsqu’elle repense aux oiseaux qui, dans l’enfance, picoraient du pain à sa fenêtre. Aujourd’hui elle peut témoigner que ces mêmes oiseaux, menacés comme l’ensemble de la biodiversité, ne se posent plus si facilement, voire ne se posent plus du tout. Avant que ne sortent officiellement les épisodes du Camp de base, tous les lundis et vendredis à partir du 7 février, le bistro coopératif grenoblois les Fringant.e.s accueillera une soirée spéciale teasing et enregistrement live d’un épisode le 4 février à 18h. Une occasion peut-être de rêver avec d’autres au camp de base idéal, aux paysages qui le traversent.
Le Camp de base à retrouver sur les plateformes d'écoute et sur le site internet dédié : https://campdebase-podcast.com/