Le GR7 à l'assaut du Rabot

La programmation est dite « expérientielle » et « immersive ». Comprenez : les spectateurs ne seront pas passifs et le site sera davantage qu’un simple décor. « L’espace public n’existe pas », affirme Yoann Bourgeois, directeur du CCN2. « Il est à activer, à inventer, à détourner car il est façonné par un ensemble de contraintes, des forces de normalisation. » Il était fort logique, cette année, que le GR7 investisse la Capitale Verte Européenne puisque l’événement porte un message très appuyé sur les valeurs écologiques. À tel point qu’il débutera par une table ronde sur la "Culture en transition", ou comment diffuser l’art tout en limitant son impact carbone. Bon, ça, c’est plutôt pour le milieu ; niveau spectacles, l’idéal sera d’être au rendez-vous samedi 25 juin à 14h30 au musée Dauphinois. De là partira la balade sensorielle proposée par Johanna Faye, Errance ivre et nébuleuse, pour guider le public jusqu’au site ; une déambulation assurée par dix artistes dont la danse vise tout simplement « à s’immerger dans la nature pour révéler leur essence primaire et dépasser l’état de contemplation ». Un exemple de l’aspect immersif de la programmation du GR7.

Tête-à-tête en tente

Une fois au Rabot, rencontre avec Boris, alias Olivier Debelhoir, équilibriste gentiment perché, mi-circassien mi-enfant sauvage. Pour poursuivre dans l'immersif, Ivana Müller installe Hors-champ. Entrez dans une tente, quelqu’un d’autre y entre aussi. Vous voilà en tête à tête avec un(e) inconnu(e), gêné sans doute, avec un script pour deux personnages. Vous n’avez plus qu’à vous donner la réplique, et vous seul saurez quelle œuvre vous avez créée au terme des 2 minutes passées sous la tente. Curieuse expérience en effet ! Autre chantier collaboratif, celui de Jordi Galí, Babel. Vingt-cinq volontaires (vous êtes les bienvenus, infos auprès du CCN2) construiront une tour de 12 mètres de haut, en public, l’idée étant d'illustrer la force du geste collectif.

Ce ne sont que de menus exemples de la très dense programmation du GR7 ; on verra aussi de la magie, de la musique, des ateliers pour enfants, et bien entendu de la danse, classique ou moderne, et même La Bataille des Alpes, battle de danse all styles orchestré par Marion Motin. À noter, un DJ set est prévu samedi soir, « qui fera écho à un passé festif du Rabot ; beaucoup de Grenoblois se souviennent de fêtes mémorables dans la cafétéria, y compris les non-Rabotins », sourit Bénédicte Corvaisier-Drouart, la directrice du Crous Grenoble Alpes, partenaire du GR7, tout comme le TMG et le Pacifique. À l'assaut du Rabot !

Grand Rassemblement les 25 et 26 juin sur les chemins de la Bastille et à la cité du Rabot, gratuit. Programme et inscriptions pour Babel sur www.ccn2.fr