Magique Meije

Meije / À moins de deux heures de Grenoble, la Meije est un incontournable pour les amoureux des cimes, aguerris ou non à la haute montagne. 

Il y a des sommets, comme ça, qui font figure de mythe. Par leur beauté, l’histoire qui s’y rattache, leur immortalisation dans la littérature. La Meije, avec son Grand Pic tout pointu qui culmine à 3983 mètres, dominant une forêt de séracs et un glacier magnifique, fait partie de ceux-là. Même pour le Grenoblois habitué à une vision quotidienne sur les cimes, le voyage vers la Meije, splendeur des Écrins, est un détour incontournable, de ceux qui font vivre un profond dépaysement, sans traverser les frontières.

Si les alpinistes aiment la gravir par sa face sud, au départ, notamment, du refuge du Promontoire, c’est par le nord qu’elle s’offre au plus grand nombre. Situé à 1h30 de route depuis Grenoble, le village de La Grave offre un beau panorama sur le Grand Pic et constitue un camp de base idéal pour passer quelques jours dans le secteur. En contrebas du village, à 1400 mètres, le téléphérique des Glaciers de la Meije permet de grimper en une quarantaine de minutes jusqu’à 3200 mètres. Pendant ce voyage suspendu, le regard se pose sur le village du Chazelet et, au loin, sur le plateau d’Emparis. La première partie du trajet s’arrête à 2400 mètres. Un changement de télécabine plus tard, la haute montagne s’offre aux visiteurs. La végétation se fait plus rare, la minéralité s’installe, dominée par des glaciers, qui changent de teinte en fonction des saisons.   

Sandy Plas

Haute montagne

Le second tronçon du téléphérique s’arrête donc à 3200 mètres, face au glacier de la Girose, sur lequel les clubs de ski viennent faire glisser leurs spatules en plein été. Peu de lieux permettent de s'approcher ainsi de la haute montagne sans être un alpiniste ou un randonneur aguerri. Mais attention, si on la touche du doigt, interdiction de la toucher du pied : marcher sur le glacier reste strictement interdit aux personnes qui ne seraient pas équipées. On l'observera donc en gardant ses distances, de la terrasse du restaurant niché au sommet, dont la vue est imprenable, ou en se baladant aux alentours.

À cinq minutes de la gare d’arrivée, la grotte de glace permet de plonger dans les entrailles du glacier. Sculptée tous les deux ans, elle abrite des spécimens glacés de bouquetins, ours, écureuils et autres abeilles, dont certains sont mis en lumière. Période de canicule ou non, la température reste à peu près toujours bloquée à 6 degrés, offrant aux visiteurs un rafraîchissement estival garanti.

La suite de ce voyage à la Meije se poursuit un étage plus bas, à 2400 mètres. Une fois redescendu à la gare d’arrivée du premier tronçon, un autre panorama, tout aussi beau, se dévoile en contrebas. Les lieux sont très adaptés pour le pique-nique, autour des structures de jeux en bois pour enfants aménagés sur place. Certains regretteront l’aménagement d’une aire de jeux dans un lieu aussi mythique, mais ils se laisseront sûrement séduire par les hamacs qui permettent de siester face au Grand Pic, en sirotant leur café.

Libre à chacun d’imaginer la suite de la journée : simple retour par le téléphérique jusqu’à La Grave, ou randonnée dans les environs. De la gare d’arrivée, vous pourrez notamment rejoindre le lac de Puy Vachier ou le refuge Evariste Chancel. Accessible en 45 minutes de marche, le lac de Puy Vachier est le point d’arrivée d’une rando facile. Comptez le même temps au retour, pour rejoindre la gare d’arrivée du premier tronçon.

Autre option : redescendre à pied jusqu’à La Grave, en deux ou trois heures et 1000 mètres de dénivelé négatif, selon l’itinéraire choisi. Une option qui alterne entre différentes ambiances, superbes vues, traversée de forêts de mélèzes et alpages. Attention, cependant, à bien rester sur les sentiers piétons et à ne pas s’inviter sur les parcours VTT, qui dévalent les pentes à très haute vitesse.

Une fois de retour à La Grave, et si vous séjournez dans le coin, vous pourrez poursuivre votre week-end par une visite au Jardin du Lautaret, un jardin botanique situé à 2100 mètres d’altitude, et pourquoi pas par une ascension (avec le véhicule de votre choix) du Galibier, mythique col des Alpes, qui s’élève sous vos yeux.

 

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