Brian Jonestown Massacre, retour de flamme à la Belle Électrique

The Brian Jonestown Massacre

La Belle Électrique

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Rock / Avec "Fire doesn't grow on trees", c'est le grand retour aux affaires et au rock psychédélique à rouflaquettes pour Anton Newcombe et son Brian Jonestown Massacre, qui s'apprête à retourner la scène de la Belle Électrique avec sa transe 60's. Classique et toujours infiniment classe. 

Qu'on se le dise et ça fait un moment que ça dure, Anton Newcombe n'est plus ce gourou lysergique aux yeux de feu et aux envolées psychotiques que l'on s'est tant délecté à admirer dans le documentaire Dig !, vieux de presque 20 ans, du moins pour son tournage, et qui a peut-être un peu érigé à l'intéressé une statue taillée dans la matière du malentendu. Il n'en demeure pas moins qu'il y a quelques années, après de longues tractations pour un entretien, Newcombe avait fini par conclure de nombreux échanges relayés par un intermédiaire de ses amis d'un « allez vous faire foutre avec votre interview » qui confirmait quand même peu ou prou la tendance au yoyotage du bonhomme.

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Pourtant peu de temps après, lors d'un concert villeurbannais, devant les provocations incessantes du public qui avait sans doute abusé de Dig ! et était venu renifler l'incident, Newcombe s'était vu balancer au mec d'une jeune fille dansant torse-poil sur les épaules de son chéri un : « Hey, mec, je crois que ta meuf a besoin d'attention, fais quelque-chose ! ».

Sympathy for the Devil

Bon, la question n'est pas encore tout à fait tranchée mais toujours est-il que ces dernières années, Newcombe semble devenu mentor scrupuleux plus que gourou millénariste (il n'y a qu'à voir son travail avec la jeune Tess Parks), producteur bienveillant plutôt que pompier pyromane. Et même un compagnon fort agréable comme en attestent les Limiñanas et Emmanuelle Seigner qui ne font plus un pas sans lui.

Qu'on ne s'y trompe pas, le musicien installé à Berlin (sans doute la meilleure chose qui lui soit arrivée) n'en continue pas moins de produire une musique à se porter volontaire pour une descente aux enfers, à brûler comme une merguez un soir de barbecue avec Sandrine Rousseau et Fabien Roussel. En un mot une musique du diable, tout droit tombée d'une soupe d'ergot de seigle et de l'atmosphère insurrectionnelle du Sympathy for the devil des Stones d'avant Altamont.

En témoigne le dernier album en date, Fire doesn't grow on trees, qui en annonce un autre pour la fin de l'année. Guitares vrombissantes, riffs obsessionnels, maracas épileptiques, déhanché rythmique au bord du claquage, time machine sonore bloquée dans les 60's, le songwriter semble, après quelques embardées électronisantes, faire ressurgir son double psyché-maléfique et farouchement rock'n'roll. Celui que l'on disait fou. Et qui n'est probablement que génial.

The Brian Jonestown Massacre lundi 26 septembre à la Belle Électrique, 24€/26€/28€

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