Dolce Cinema, douceurs d'Italie

Festival / On imagine le déchirement que dut être la période de la crise sanitaire pour ce festival sous-titré “les Rencontres du cinéma italien“, privé d’abord de public puis de la présence de ses hôtes transalpins. Outre la richesse du programme, le nombre d’invités annoncés pour cette 16e édition confirme que le mauvais rêve semble enfin estompé.

Quand on aime, on n’attend pas. Avant même son ouverture officielle, Dolce Cinema rend hommage à deux figures tutélaires de la culture italienne, désormais centenaires : Pasolini et Vittorio Gassman. Le premier avec une expo photo, une conférence de René de Ceccatty (le 10 à la Maison de l’international) et trois films (Mamma Roma, Des oiseaux petits et grands & La Rage) ; le second avec l’inusable Fanfaron de Risi, permettant de saluer au passage Trintignant. Également vénéré cette année, le maestro Morricone à travers le sublime documentaire Ennio de Tornatore, donnant envie de revoir mille films dont le terrible Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon de Petri (ça tombe bien, il est aussi à l’affiche) ainsi qu’une rencontre avec Alessandro de Rosa, auteur de l’ouvrage de référence sur Morricone paru chez Séguier. 

à lire aussi : "Ennio" : Ce que l’image doit à sa musique

Quel menu !

L’autre pan de la sélection concerne l’actualité du cinéma italien, à travers la compétition ou le panorama où se répartissent une douzaine de longs-métrages. Si certains seront accompagnés par leurs équipes (Una Femmina ; Calcinculo par sa réalisatrice Chiara Bellosi, Tutto quello che vuoi et L’Arminuta par leurs réalisateurs respectifs Francesco Bruni et Giuseppe Bonito), ou introduits par des spécialistes (Qui rido io de Mario Martone par Jean Serroy), d'autres auront leur seule réputation pour les précéder. C’est le cas des Huit Montagnes de Charlotte Vandermeersch & Felix Van Groeningen (Prix du Jury à Cannes) en ouverture ou de l’excellent – et si bien nommé – Nostalgia de l’irréductible Napolitain Martone pour la clôture, dominé par Pierfrancesco Favino. On suivra également avec curiosité le prometteur Caravage  de Michele Placido avec Riccardo Scamarcio, l’auto-adaptation de Roberto Andò Il bambino  nascosto, ou Yaya e Lennie : The Walking Liberty, film d’animation d’Alessandro Rak. Trois films résonnent avec l’Histoire : Il cattivo poeta de Gianluca Jodice, centré sur la personne de D’Annunzio à la veille de la Guerre, Freaks Out de Gabriele Mainetti, narrant les pérégrinations de phénomènes de cirque livrés à eux-mêmes dans la Rome de 1943 (un sujet pour Alex de la Iglesia !) et enfin le documentaire Marx peut attendre que Marco Bellocchio a consacré à son frère jumeau disparu en 1968. Gardons pour la bonne bouche les courts-métrages et surtout La Cena perfetta de Davide Minnella, le genre de torture gastronomique qui donne faim pendant 106 minutes. On en salive déjà.

Dolce Cinema du 12 au 19 novembre au cinéma Le Club, de 4, 50€ à 7, 10€

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