Dimanche 7 juillet 2024 Les bureaux de vote à Grenoble et en Isère ferment à des horaires spécifiques pour les élections législatives 2024. Voici les informations essentielles pour les électeurs.
Panorama / Sur les centaines de concerts prévus à Grenoble et dans l'agglomération d'ici l'été, tous listés dans notre numéro Panorama du 4 janvier, on vous a sélectionné les 20 plus attendus, de notre point de vue. Par Valentine Autruffe, Éloïse Bonnan, Sébastien-José Dos Santos, Stéphane Duchêne, Hugo Verit
One night of Queen
Dans la galaxie de plus en plus touffue des tribute bands et plus particulièrement des tribute bands de Queen (qui va finir par rejoindre les Beatles au nom de groupes-clones), One night of Queen semble représenter le must de la catégorie. Notamment grâce à son chanteur Gary Mullen. Biscottos, torse moquetté, fine moustache, le type possède tout l'attirail mercurien. À commencer par la voix car c'est ce qui importe. Quitte à bouffer de la contrefaçon, autant prendre la meilleure.
Samedi 7 janvier à 20h30 au Summum ; de 41€ à 65€
Dom La Nena
Une jeune femme et son violoncelle, c'est le concept simplissime, et néanmoins bouleversant, développé par Dom La Nena. Concept qu'elle a aussi étrenné en duo avec Rosemary Standley avec qui, au sein de Birds on a wire, elle se lance à l'assaut de classiques du patrimoine (qu'ils soient pop, classiques ou traditionnels). En solo, c'est plus âpre, plus brésilien aussi. Et surtout magnifique.
Vendredi 13 janvier à 21h à l’espace Paul-Jargot (Crolles), de 7€ à 16€
Clara Luciani
Sainte-Victoire, l’album qui a fait exploser la notoriété de Clara Luciani en 2018, vigoureusement tracté par le “hit” La Grenade, était une réussite en matière de pop française. L’orientation disco était plus assumée dans Cœur (2021). Un genre qui revient fort, à tel point que Clara Luciani a sorti une réédition entichée de reprises de méga tubes disco. Traduire plus ou moins en français les paroles cucul à souhait de We are Family (remplacé par « Mes amis et moi ») de Sister Sledge, c’est en ce qui nous concerne le summum du mauvais goût. Quel dommage.
Vendredi 20 janvier à 20h au Palais des Sports, 36€/43€/55€
Extra Life & Lynhood
Un concert au Ciel, c’est toujours bien parti. Oui on aime cette salle, son équipe, sa programmation. Organisée par La Niche, cette soirée ouvrira avec la talentueuse Lynhood et ses bidouilles planantes, ouatées et oniriques. Avant de laisser place aux New-Yorkais d’Extralife, de retour après 9 ans de hiatus pour déployer leurs univers fantasques, inquiétants ou épiques ; et défendre leur dernier excellent album Secular Works, Vol. 2. Imaginez King Crimson faisant une after avec Voivod, Gentle Giant et Gary Numan. Faites péter les barrières, lâchez tout et ne ratez ça sous aucun prétexte.
Mardi 24 janvier à 20h au Ciel, 10€/12€
Ibeyi
Il y a ces sublimes refrains polyphoniques scandés comme des prières, il y a ces instrumentaux ténus d’une sobriété toute franciscaine, il y a aussi cette troublante gémellité, et puis cette ascendance œcuménique (papa vénézuélo-cubain, maman tunisienne), tout ça et d’autres choses encore qui laissent penser que les deux sœurs d’Ibeyi ont été touchées par la grâce. Quoiqu’il en soit, c’est leur grâce qui nous touche, depuis leur premier succès River jusqu’au dernier album Spell 31, un titre en référence à une prière du Livre des morts égyptien (tiens donc). Un album bref d’une implacable beauté.
Jeudi 26 janvier à 20h à la Belle Électrique, 26€/28€/30€
Izïa
Une mouche a piqué Izïa. Voilà la seule explication valable qui justifie le virage à 180° sur son dernier opus La Vitesse, sorti en juin 2022 sur le label Naïve et promu en tournée des Zénith. On l’a aimée rockeuse endiablée et bien plus encore en interprète délicate sur des titres tels que Idole ou Chevaucher featuring Jeanne Added. Mais voilà, la chanteuse comédienne confie s’être enfin trouvée dans la création d’un 5e album. À la bonne heure. Un tournant résolument pop, faisant la part belle aux synthés et à l’électronique...
Jeudi 2 février à 20h à la Belle Électrique, complet
Black Angels
Voilà près de 20 ans que les Black Angels représentent la face sombre (pour ne pas dire un peu cachée) du psychédélisme rock. Mur du son imprenable et brume psychédélique fondue en hiver nucléaire, c'est un peu le tarif avec ces anges du Texas dont l'approche sonore se calque bien souvent sur les soubresauts du monde. Inutile de dire qu'ils ont été servis pour composer Wilderness of Mirrors, leur dernier album.
Samedi 4 février à 20h à la Belle Électrique, 24€/26€/28€
Vieux Farka Touré
Ce n'est pas le moindre des exploits qu'a réussi Boureima Ibrahim Touré, fils d'Ali Farka Touré. Se faire un nom avec son surnom « Vieux » et celui de son père « Farka », à savoir l'âne. Et surtout s'inscrire dans le sillage du plus grand bluesman malien de l'Histoire (et Dieu sait s'il y en a), vénéré lui-même par le grand Ry Cooder. Il y a gagné au passage un autre surnom qui devrait finir de convaincre les récalcitrants d'aller l'applaudir sur scène : "le Hendrix du Sahara".
Dimanche 5 février à 19h à la Belle Électrique, 21€/23€/25€
Ottis Cœur + Irnini Mons + Jullie Bally
“Wah encore un groupe de meufs ?!”. Non mais t’es fou ou quoi ? Déjà un groupe, on ne sait plus trop : ça se présente en duo mais ça joue effectivement en trio (la batteuse est cachée). Trois ? Deux ? Un ? Enchaînement de qualité, leur single (tu l’as ?) Je marche derrière toi justifie à lui seul le déplacement : franchement addictif, follement efficace. On pense à Wet Leg ou Caroline Rose, on ne s’en plaint pas : couleurs flamboyantes pour power-pop-indie qui défoule. En plateau avec Irnini Mons (ex-Decibelles nouvelle formule qui tabasse).
Jeudi 23 février à 20h à La Source (Fontaine) ; de 5€ à 12€
Hyphen Hyphen
Ultra léchée, l’électro pop d’Hyphen Hyphen a toujours été de grande qualité. La sortie de leur nouvel album, C'est la vie, est prévue mi-janvier ; pour faire patienter, on écoute le single Call my name, sorte de ballade symphonique qui, de nouveau, a tout d’une musique de pub de parfum ou d’un générique de fin de film. C’est beau, c’est propre. Et il se dit que sur scène, ça envoie du lourd.
Mercredi 1er mars à 20h à la Belle Électrique ; 26€/28€/30€
CBM 8032 AV
28 août 2021, 23h10, festival Negotium. Sur l’immense écran tendu au beau milieu du Marché d’intérêt national, apparaissent de multiples formes géométriques animées au rythme d’une musique électronique percutante. C’est parti pour le show de Robert Henke, une heure d’une performance audiovisuelle hypnotique millimétrée, sidérante de complexité. Abstraits au possible, les spectacles de l’artiste allemand n’ont d’autres finalités que de bouleverser nos sens, de les embrouiller plus que de les satisfaire. C’est à voir, à entendre, à vivre. À l’Hexagone, Robert Henke présentera sa dernière création réalisée à base de vieux ordinateurs des années 1980. Un événement.
Jeudi 2 et vendredi 3 mars à 20h à l’Hexagone (Meylan), de 6€ à 23€
Les imaginaires de Tim Burton
Que serait l’univers de Tim Burton sans la musique de Danny Elfman ? On connaît la réponse : quand ils se sont brouillés, jusqu’à rompre durant trois ans leur collaboration, les films burtoniens ont beaucoup perdu de leur attrait (Sweeney Todd, en premier lieu, dont le volet comédie musicale souffre de l’absence du génie Elfman). Du délicieusement fantasque thème de Beetlejuice, à l’irrésistible Oogie Boogie's Song de L’Étrange Noël de Mr Jack, en passant par la tendresse féérique des airs d’Edward aux mains d’argent… L’Orchestre des Pays de Savoie nous emmène en voyage dans la filmographie de Tim Burton, lors de l’un de ces fameux concerts du dimanche matin de la MC2.
Dimanche 5 mars à 11h à la MC2, 5€/7€
Virginie Despentes & Zëro
Ce n'est évidemment pas la première fois que Virginie Despentes et Zëro font équipe pour revisiter en lecture musicale Le Requiem des Innocents de Calaferte. Après un pas de côté en compagnie de Béatrice Dalle consacré à Pasolini, la coalition remet le couvert Requiem dans une nouvelle version très attendue. En bonus, une première partie de choix avec Michel Cloup qui, en sortie de son beau projet avec Pascal Bouaziz sur À la ligne de Joseph Ponthus, vient de publier Backflip au-dessus du chaos.
Vendredi 17 mars à 20h aux Abattoirs (Bourgoin-Jallieu), de 25€ à 30€
Pomme
Après avoir envoyé valdinguer son premier label pour une banale histoire de qui sait quoi mieux que l’autre, Pomme a composé Les Failles. Un deuxième disque qui a fait mouche. Deux Victoires de la musique plus tard, un premier rôle au cinéma dans le film d’Héléna Klotz et son dernier Consolation, magnifique opus coréalisé avec Flavien Berger au Québec… Doit-on rappeler que dans une Pomme comme celle-ci, on croque les yeux fermés ?
Samedi 18 mars à 20h à la Belle Électrique ; complet
Murray Head
À 76 ans, Murray Head a vécu plusieurs vies et même presque frôlé la mort il y a quelques mois dans un accident qui a valu le report de ce concert. L'occasion de revoir sur scène l'auteur de l'album à (invraisemblable) succès (et du tube du même nom) Say it ain't so, il y a maintenant 47 ans, et du succès planétaire One night in Bangkok une décennie plus tard. Et de se livrer à ce petit "le saviez-vous ?" : Murray Head est le frère aîné du type qui joue Giles dans Buffy contre les Vampires.
Mercredi 22 mars à 20h30 La Source (Fontaine), 31€/32€
Dirty Shirt
Tout ce qui est métal agrémenté de folklore, c’est vraiment un truc de niche, niche dans laquelle on a un peu de mal à entrer. Mais le mélange d’un punk-hardcore/métal indus de qualité, franc du collier, et de musique traditionnelle roumaine, est étrangement séduisant. Et efficace sur scène : Dirty Shirt a été salué parmi les belles découvertes du Hellfest cette année. Il nous reste un doute... Comment assumer la transition entre headbang et sautillage joyeusement folklo ?
Jeudi 23 mars à 19h à L'Ampérage, de 12€ à 15€
dEUS
Il fut un temps où dEUS était l'alpha et l'oméga d'un rock belge qu'il a définitivement placé sur la carte européenne du genre. C'était il y a grosso modo 25 ans avec les albums In a bar, under the sea (1996) et The Ideal Crash (1999) qui contenait un tube au banjo, Instant Street, qui émoustilla tout ce que la sphère indie-rock comptait d'amateurs de romantisme en demi-teinte, et valut sans doute au chanteur Tom Barman quelques lettres d'amour. Hormis quelques dates pour les 20 ans de The Ideal Crash, le groupe n'avait plus guère fait parler de lui depuis un best-of en 2014. Retour attendu, donc.
Vendredi 24 mars à 20h à la Belle Électrique, 31€/34€/36€
Bertrand Belin & Raoul Vignal Duo
Entre Berlin, Paris et ses terres lyonnaises, l’auteur-compositeur a pas mal vagabondé pour trouver matière musicale à se mettre sous la dent. Son troisième album Years in marble, sur le précieux label Talitres, n’est ni plus ni moins qu’une bulle de douceur dans laquelle tournoient la voix suave du chanteur, de géniales harmonies à la guitare et un batteur discret. Bref, un folk délicat qui impose sans vouloir en imposer. Bien différemment, le même soir Bertrand Belin se produira aux Abattoirs, avec un personnage de dandy breton biberonné à Bashung, qui invite à toutes les promesses, et a envoûté la Belle en novembre.
Samedi 1er avril à 20h aux Abattoirs, de 25€ à 30€
Médine
S’il est bien un rappeur français que l’on ne rechigne pas à qualifier de "conscient" et "engagé", voire militant, c’est bien Médine. Cet engagement inébranlé du MC havrais, lui a d’ailleurs valu tout au long de sa carrière bien des préjudices. Médine a le pouvoir ambivalent d’incendier une foule d’une traînée de punchlines, tout en se faisant lui-même traîner dans la boue par une horde de détracteurs. Avec un quasi sans-faute sur les quatorze titres qui composent Médine France, son huitième album paru, l’enfant du 76 reste largement au-dessus de la mêlée.
Jeudi 6 avril à 20h à la Belle Électrique, de 24€ à 28€
Poésie Zéro + Le Réparateur
Tout ce que le punk a de jouissif : des riffs crados à pogo, des ruptures de rythmes pour reprendre son souffle, des paroles faciles à scander en levant sa bière : “C’est nous les punks, on sert à rien”. Ou alors des refrains qu’on connaît déjà, ça évite de les écrire/apprendre : “Hééééeyyyy si je vous aimeuh pas c’est la mêmeuh’. Un bon concert de merde, pour reprendre leur terminologie. Poésie Zéro, kiff total.
Samedi 8 avril à 20h30 à La Bifurk ; de 10€ à 13€
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