Equinox Festival : Von Bikräv, rap et gabber

Equinox Festival : Von Bikräv, rap et gabber
Equinox festival

Maison de l'INP

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Festival / Ce week-end le campus de Saint-Martin-d'Hères va vibrer grâce au Equinox Festival, qui affiche notamment Mandragora. On s'intéresse ici à un artiste légèrement moins connu, Von Bikräv.

Hollande, tout début des années 90. Sous l'influence de la vague rave qui déferle dans toute l'Europe, une nouvelle sous-culture musicale commence à se cristalliser au sein de la jeunesse prolétaire : le gabber. Kicks surpuissants et distordus, basses vrombissantes, tempo hyper-rapide, le genre n'est pas là pour faire dans la subtilité, mais sert d'exutoire parfait à une jeunesse sans grand espoir d'ascension sociale.

Accompagné de codes vestimentaires précis et d'un style de danse spécifique (le hakken), le courant se déploie comme une traînée de poudre, avant de disparaître quelques années plus tard, moqué, caricaturé, stigmatisé, bref, victime d'un mépris de classe qui ne dit pas son nom. Réhabilité tardivement, au milieu des années 2010, par les milieux de la mode et de l'art contemporain, le gabber va également essaimer à travers une nouvelle génération d'artistes et de DJ biberonnée aux cultures post-internet, à l'exemple du collectif parisien Casual Gabberz. Et c'est au sein de ce dernier que va émerger un nouveau nom qui ne tarde pas à faire parler la poudre : Von Bikräv.

Aux côtés d'un autre proche du collectif (Evil Grimace), il va ainsi donner naissance à une nouvelle déclinaison, le frapcore, qui incorpore au gabber, via des samples et des remixes, diverses punchlines venues de ténors du rap français. D'une puissance d'impact dévastatrice (on vous défie par exemple de rester de marbre à l'écoute de son incandescent remix du B.O.C. de Niska), le frapcore relie ainsi deux esthétiques musicales aux origines prolétaires, en décuplant au passage leur efficacité respective. Une belle revanche sur les snobs de tout poil.

Equinox Festival samedi 29 avril de 12h à 2h à la Maison de l'INP, de 12€ à 15€

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