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La nouvelle édition du festival Écran Total nous aguiche follement. Non seulement sa programmation filmique est de haute tenue (avec pas moins de huit avant-premières), mais les rendez-vous connexes devraient également assurer à l'événement de grands moments. Francois Cau


Sixième année d'exercice déjà pour ce festival annuel itinérant, et le projet n'a rien perdu de son ambition. Soit une initiative commune entre Trans' Tourisme Isère (TTI), 15 Comités d'Entreprise de l'agglo, l'Association des Cinémas de Recherche Indépendants de la Région Alpine (ACRIRA), en partenariat avec quatre salles de cinéma (Espace Aragon, Mon Ciné, Le Méliès et le Jeu de Paume), qui joignent leurs forces pour organiser des rencontres tout au long de l'année autour du cinéma classé Art & Essai, avec comme point d'orgue depuis 2002, l'organisation de cet événementiel. Composé d'avant-premières, de rencontres et autres ateliers, Écran Total se targue de proposer un panel cinématographique le plus ouvert possible, au gré d'une programmation accessible à tous (avec un tarif maximum de 6 euros la place), en ciblant plus spécifiquement les CE. Le tout pour attiser la curiosité d'un public “très large, plus habitué ces dernières années à fréquenter les multiplexes que les salles indépendantes“ (c'est le TTI qui le dit). Devant une telle note d'intention, on ne peut qu'applaudir à tout rompre, avant de faire un obséquieux mais sincère baise main aux responsables de la programmation. Douleurs salarialesIntroducing le menu de cette année. On dénombre six courts-métrages dont on ne peut absolument pas vous parler faute de les avoir vus – on peut tout de même relever la présence de 200 000 Fantômes de Jean-Gabriel Périot, artiste plasticien et vidéaste dont les précédentes œuvres nous avaient retourné le cerveau avec pertinence (allez faire un tour sur jgperiot.free.fr). Côté animations, on relève trois ateliers aux intitulés prometteurs (Le mouvement cinématographique, Création d'un film d'animation, Bruitage et son), ainsi que deux rencontres (avec le cinéaste Jean-Michel Carré à l'issue de l'avant-première de son documentaire J'ai (très) mal au travail, et avec le professeur d'histoire contemporaine Jean-Claude Lescure à l'issue de la projection du superbe L'Avocat de la Terreur de Barbet Schroeder). Les plats de résistance arrivent avec un flot de films projetés en quasi exclusivité nationale (la plupart sont déjà passés dans un humble festival de bord de mer se déroulant à Cannes au mois de mai). Citons le très attendu nouveau film de Fatih Akin De l'autre côté, La visite de la fanfare de l'Israélien Eran Kolirin, l'irlandais Garage de Lenny Abrahamson. Ou encore, du côté des chouchous maison, le deuxième dévoiement d'Agatha Christie par Pascal Thomas (L'Heure Zéro) ou enfin Smiley Face, la pause ludico-psychotrope de Gregg Araki après son magnifique Mysterious Skin, qui voit la géniale Anna Faris chercher du travail après avoir englouti le spacecake de son coloc. Ce qui n'est pas malin.Écran Totaldu 11 au 14 oct, à l'Espace Aragon (Villard-Bonnot)


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